Le diable amoureux et autres films...

Par Hectorvadair @hectorvadair
Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliés
Vehlmann/Duchazeau
Dargaud Fev 2010
On connait le dessinateur Frantz Duchazeau pour la qualité de ses précédents albums tels : Les cinq conteurs de bagdad, La nuit de l'inca, Meteor slim, ...la plupart du temps scénarisés par Fabien Vehlmann, excellent scénariste.
Cette équipe a prouvé son grand talent et chaque album du duo paraissant peut s'acheter quasiment les yeux fermés.
Ce nouveau grand format à la couverture crème et noir, plutôt sobre, pourrait faire quelque peut fuir les amateurs de belles images couleur ou de bandes dessinées dites "classiques".
Mais qui est classique, et qui ne l'est pas ?

Il se trouve que ce "Diable amoureux", devrait plaire à tous les amateurs de Christophe Blain, Guibert, voir Sfar (nouveaux "classiques" donc), puisque le trait de monsieur Duchazeau n'a jamais été aussi proche de ces autres talents que dans cet album.
Ou devrais-je plutôt parler d'ambiance plutôt que de trait, car si le noir et blanc un peu charbonneux de Duchazeau reste quand même très personnel, les ambiances fantastiques de ce début de XXeme siècle à Paris (1900, 1925, 1911, 1928. suivant les chapitres..) m'ont personnellement rappelées les aventures d'Hiram Lowatt et Placido , ou du Professeur Bell ou de "La fille du professeur", lorsque les décors de ces hauts de Montmartre ancien, avec Moulin (voir la superbe "Nécropole mécanique") n'ont pas ramenées à ma mémoire le souvenir du "Cri du peuple" de Tardi et Vautrin.

"La chasse à l'étoile polaire, La trapéziste escamotée, Un fantôme sur la lune, La nuit du zouave, Le diable amoureux, Les fééeries récalcitrantes"..., tout ces chapitres indépendants mettant en scène de manière très libre et poétique le réalisateur des premiers films fantastiques (enfin, "à trucages") : Georges Méliés, font montre d'un grand respect.
Mais surtout, ils nous montrent à voir et lire un hommage sincère particulièrement riche et émouvant à ce grand monsieur du cinématographe, ceci grâce à des histoires rocambolesques et fantastiques du meilleur cru qui font honneur au 9eme art tout en éclairant l'histoire du 7eme.
Une grande réussite !
> Lire les notes de Vehlmman sur son propre blog.