Igor Baranko
Humanoides associés 2010
Quasiment "Adoubé" dans la préface de cette nouvelle série par le spécialiste es Egypte du roman populaire Christian Jacq, Igor Baranko, auteur d'origine ukrainienne amorce une approche plus classique avec cet album historique dessiné en noir et blanc.
Plus classique dans la forme et le fond, mais pas complètement dénué de fantastique, comme l'ont pu être ces précédentes réalisations (assez récentes cependant : 2003-2009), à savoir la saison 2 du cultissime Exterminateur17 de Bilal et Dionnet, la série Empereur océan, ou le one shot Chamanisme.
> Voir La fiche de Igor Baranko sur Bedetheque.com
Ces récits en couleur assez peu connus finalement du grand public gagneraient à être (re) découvert, puisque Monsieur Baranko possède un trait qui séduit instantanément, assez typique finalement de pays riches de cultures "magiques", ou de certains dessinateurs italiens.
Pour se faire une idée, on se réfèrera par exemple à George Bess, auteur ayant fait ses armes en Scandinavie (voir Le Lama blanc) ou Frisenda Pasquale, dessinateur italien du western fantastique L'Esprit du vent avec Gianfranco Manfredi (voir sa fiche sur bedetheque.com), que l'on aura aucun mal d'ailleurs à comparer à la propre série de Baranko La danse du temps.
Les princesses égyptiennes décrit le destin peu commun de Titi Néfer, Sehmetiketh, et Kiki-Nefer Bastimertith, filles du pharaon Ramsés III, (1186-1154 avant JC) dont un complot fomenté par leur propre mère Kabou boui destiné à les supprimer va les amener à se réfugier dans la ville maudite créée par l'ancien pharaon Akhénaton. Là, elles vont faire la connaissance avec Amenhotep Hapou, vieux prêtre sorcier, qui recherche l'emplacement de la tombe du roi maudit, et de Pthamoses, jeune prêtre guerrier, dont les motivations sont assez peu claires, mais qui va les aider.
Une intrigue de grande qualité, menée sans répit et avec beaucoup de suspens, dans des ambiances d'époque bien documentées et très bien restituées, grâce entre autre à un noir et blanc magnifique, très personnel.
Nul doute que la suite devrait faire de ces "Princesses" l'album de la consécration pour Igor Baranko.
> Très recommandé.
Planche noir et blanc : ©preview issu du blog des Humanos.