... J'ai 41 ans.
Enfant, j'avais un frère de 5 ans de plus que moi qui me prêtait ses livres.
En 1975, il s'est fait offrir deux albums de Tintin pour son anniversaire, par des amis : "Tintin au pays de l'or noir", et "Le temple du soleil". C'étaient les derniers 4eme plats B 42 en circulation, (indice pour collectionneurs, voir ce site sur le sujet) avec le panneau à l'arrière et Haddock assis dans l'herbe.
C'est ainsi que j'ai connu Tintin.
Nous avons aussi eu la chance d'avoir une tante dans ces années d'enfance, qui a eu l'occasion de récupérer dans des poubelles, grâce à une famille avec des enfants peu scrupuleux, des tas d'albums BD, jetés là une fois trop abimés. (Le Pilon, ça vous dit quelque chose ?)
C'est ainsi que mes premières collections de classiques du Lombard et Dargaud ont d'ailleurs pu commencer. Pensez : au moins deux cartons plein lors de deux visites ! (..) On créé des vocations pour moins que ça...
Ces éditions abîmées remontaient néanmoins jusqu'à 1969, pour l'île noire, et 1970 pour Les Cigares, et 1973 pour Coke en stock, et on était toujours dans les plats B précédemment cités. Mais leur état laissait à désirer...
J'avais 9 ans en 1978 et me souviens très bien des premiers achats des albums neufs par mes parents, afin de compléter ce début de collection.
A l'époque, il s'agissait alors des nouveaux dos C3, avec les albums en couleurs reproduits sur un cadre entourant un simple listing.
Le truc rigolo, c'est qu'on a gardé quelques étiquettes de vente de l'époque collées sur les couvertures, permettant de se souvenir du prix d'alors... (14 et 15 francs !!) (Voir photos des plus "modernes" albums d'alors avec : Tintin au Tibet, Vol 714 pour Sidney, les Bijoux de la Castafiore, Objectif lune...)
Evidemment, dans ces conditions, vu l'intérêt, Tintin et les Picaros, paru en 1976 a bien entendu été acheté en version originale, puisque c'était l'année de sa parution. Son 4eme plat était marron, ce qui était plutôt étrange et rigolo...
...Enfin, en déménageant de l'appartement où nous habitions alors, vers 1982, de gentilles voisines nous ont fait cadeau de quelques vieilles éditions, en état bon/moyen, et là, j'ai été heureux de découvrir mon premier (et unique) dos Pelior pour Le secret de la Licorne", (édition 1962).
Les autres titres étaient déjà dos imprimés, mais remontaient à 1968 (Le Crabe aux pinces d'or), 1964 (le Sceptre d'Ottokar), 1968 (L'Oreille cassée). Hummm l'odeur et le toucher du vieux papier épais...
Quant à Tintin et le mystère de la Toison d'or, je me retrouve avec l'édition originale de 1965, mais...sans trop me rappeler d'où elle provient...
Rien de bien exceptionnel, me direz-vous, surtout si vous êtes plus âgés et/ou collectionnez avec un budget conséquent consacré (uniquement) à Tintin..
Mais il est parfois simplement amusant d'essayer de se souvenir comment des choses banales, mais néanmoins merveilleuses ont pu arriver, et laisser autant de traces dans notre mémoire... (collective)Ps : Dans les années 80, me suis aussi intéressé aux éditions noir et blanc, en achetant les Archives tome 1, puis me suis abonné à Rombaldi pour me permettre d'aligner les belles éditions de l'oeuvre intégrale d'Hergé. J'avais alors déjà compris que ces albums "de "jeunesse", bien que déjà possédés, ne tiendraient pas le choc des années... (Et ce n'est pas les plus anciens qui ont été le plus maltraités). Bien m'en a pris, car certains ne tiennent presque plus debout..
>Le dernier tome Rombaldi m'a offert la possibilité de découvrir les premières éditions (certe miniatures, mais quand même !.. elles sont d'ailleurs rééditées aujourd'hui telle quelle à petit prix), Et depuis... je me suis intéressé à Hergé en général, et achète des fac similés (aaah les éditions de 1942... aaah les petites voitures Atlas...).
Bref... un brin... Tintinophile quoi.
Mais ...pas trop quand même, y'a pas que Tintin dans la vie d'un bdphile !