Etat chronique de poésie 1083

Publié le 21 décembre 2010 par Xavierlaine081

1083

Pluie battante devant la porte ouverte.

Qui êtes-vous qui ne voyez rien d’autre que vous-mêmes. 

Qui êtes-vous et quel monde pensez-vous bâtir ?

Bien plus conforme serait à votre pensée

De marteler la noble devise aux frontons d’édifices publics

Et de la remplacer par un tonitruant

« Moi d’abord » 

*

Monde ignoble que vous nous concoctez

En vos vies d’indifférence meublées.

Rien ne trouve grâce à vos yeux

Que votre propre petit univers consommable 

Vous n’avez que violence à opposer

A ceux qui jamais ne vous ressembleront 

*

Vinaigre que cette existence

Mauvais vin et pitance rance 

Vous avez l’arrogance des puissants 

Sans même en détenir la moindre clef 

Jouets entre les mains de ceux-ci 

Vous arborez jeans et tee-shirts dernier cri 

Sous une cervelle vidée de toute humanité

Lors vous ne comprenez pas 

Prenez pour injure colère justifiée

Devenez menaçants sous les cieux qui ruissellent

Il me prend parfois l’envie 

De quitter ces horizons que vous polluez 

D’aller chercher en quelque secret ermitage 

La force d’accomplir la fin de mon parcours 

Car il n’est rien que nous puissions partager

Rien que je puisse encore écrire pour vous atteindre 

Tant votre suffisance est grande 

J’écoute 

Ebloui 

Quelque musique des anges

Un doux soleil automnal

Effleure les branches nues 

Honteux d’avoir encore prêté le flanc 

A vos indignes quolibets 

Ma parole se terre 

Au silence de mon antre 

Il n’est de partage possible 

Qu’avec les cœurs purs 

Ceux qui ont échappé 

Au mazout des commodités conformistes

Manosque, 21 novembre 2010

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