Les cathédrales du vide
Ari Mackenzie, ancien des renseignements généraux, alerté par une série d'inexplicables disparitions, décide de mener l'enquête. Existerait-il un lien entre les étranges recherches de cette organisation et les occultes découvertes de Nicolas Flamel, célèbre alchimiste du Moyen Âge ?
Le commandant Mackenzie va devoir se mesurer aux ténèbres.
Une enquête dangereuse, la dernière peut-être...
Extrait : "L'homme, la quarantaine, de grosses lunettes carrées, une épaisse chevelure brune et bouclée, parlait avec un léger accent belge.
- Willy Vlaeminck. Je travaille pour le SitCen...
- Le quoi ?
- Le Sit Cen : European Union Joint Situation Centre*. Allons vous avez sûrement déjà eu affaire à nous, commandant Mackenzie.
Ari grimaça. L'organigramme des services de renseignements de l'Union européenne était une telle nébuleuse qu'il n'était pas certain de se souvenir des attributs de ce service-là, dont le nom, à la réflexion, lui disait effectivement quelque chose.
Pendant toutes les années où il avait dirigé le "groupe sectes" au sein de la section Analyse et prospective des Renseignements généraux français, Mackenzie n'avait jamais éprouvé le besoin ni l'enive de collaborer avec les services européens. Pour tout dire, il n'avait presque jamais collaboré avec quelque service que ce fût, préférant travailler seul et jouissant en outre d'une réputation suffisamment sulfureuse pour que nul ne se risquât à faire le premier pas. Le commandant Mackenzie ne traînait pas derrière lui le surnom de loup solitaire pour rien.
- Ah. Génial. Mais je ne suis pas en service là, maugrea-t-il en faisant mine de se replonger dans son roman.
- C'est pour ça que suis ici"
L'avis de Dazboness : Henri Loevenbruck nous permet ici de retrouver le commandant Ari Mackenzie, personnage principal du Rasoir d'Ockham, l'un de ses précédents romans. C'est non sans plaisir que nous suivons donc la suite des mésaventures de l'analyste des Renseignements généraux français, à la recherche de la vérité concernant le tunnel découvert à Paris dans le précédent roman.
Ce roman ne fait pas directement suite à la première aventure d'Ari, mais découle en droite ligne des évènements qui s'y étaient déroulés. Suite à cette affaire qu'il n'a jamais eu le droit de mener à bout, notre analyste a fini par sombrer dans la mélancolie et se séparer de la jolie libraire, tombant plus bas encore dans la dépression.
C'est dans ce contexte que le passé se rappelle à lui, car les services de renseignement européens veulent le recruter pour enquêter sur la fameuse affaire non terminée, et dans le même temps ses compagnons d'enquête et lui ont vu leurs appartements être fouillés (probablement quelqu'un cherchant ce qu'ils avaient trouvé dans le tunnel).
Ari Mackenzie doit donc se lancer dans l'enquête à la fois pour mettre fin aux agissements de criminels mettant ses proches en danger, mais également pour trouver la paix en résolvant une bonne fois pour toutes l'énigme des carnets et celle de l'identité du Chevalier.
Menée avec brio, l'intrigue ne nous laisse pas plus de pauses que nécessaire (le temps de respirer entre deux actions) mais laisse une impression étrange à la fin du roman : en effet, bien des énigmes restent et le combat final prend des allures un brin fantastique qui surprennent. Probablement l'ouverture vers une prochaine aventure et donc de nouvelles réponses...
Auteur : Henri Loevenbruck
Editeur : J'ai Lu
Prix : 8€
Nombre de pages : 473
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