On apprend sur son blog que le député de la Haute-Corse Sauveur Gandolfi-Scheit, vient de déposer, aux côtés de Marc Le Fur, vice- Président de l'Assemblée Nationale et de plus d’une soixantaine de ses collègues du groupe UMP, une proposition de loi visant à créer un statut des langues régionales.
Ce texte, fruit d'un long travail de consultation et d'élaboration entamé en Novembre 2009 par un groupe d’une dizaine de députés UMP dont le parlementaire insulaire, s'inscrit dans la droite ligne des engagements pris au cours de l’année 2008 par ces députés, qui avaient d’abord soutenu vainement la ratification par la France de la Charte des langues minoritaires puis, avec succès cette fois, l’inscription des langues régionales dans la Constitution de la Vème République.
La proposition de loi corédigée par le député-maire de Biguglia vise à créer un cadre législatif, dans le but de soutenir le développement de l'usage des langues régionales. En proposant la création d'un organisme de promotion des langues et en renforçant les compétences des collectivités locales en la matière, l'objectif est d'organiser au plan national et au plan régional des structures d’évaluation de la situation des idiomes locaux et la mise en place de mécanismes financiers de soutien, indispensables à un enseignement de qualité, pour les familles qui le souhaitent. Il s'agit ainsi de faire en sorte que la loi puisse garantir une offre appropriée, permettant d’accéder à un vrai bilinguisme français-langue régionale, en assurant une présence de ces dernières dans les médias et la vie économique et sociale. Enfin, le texte permet en outre la possibilité de prendre des mesures en vue de lutter contre les discriminations affectant les langues régionales.
Par cette initiative législative ambitieuse, les députés de la majorité présidentielle cosignataires espèrent pouvoir faire en sorte qu’enfin les langues régionales occupent concrètement la place qu'elles méritent dans le patrimoine culturel français, réalisant en cela la promesse faite en 2007 par le Président de la République, Nicolas Sarkozy.