Sorti en octobre 2009, Magna Carta 2 est un RPG développé par les Coréens de chez Softmax. Après un premier épisode en demie-teinte les développeurs nous ressortent une mouture qui, ont l’espère, surpassera de loin la précédente.
Contexte :
Comme dans beaucoup de RPG, vous partez d’un paysan qui sait rien faire jusqu’à un héros Über puissant qui sauve le monde. De ce côté là, Magna Carta ne prend absolument aucun risque en nous ressortant même les vieilles amourettes a 2 balles entre troufion de base et princesse : « Oh mais non elle ne m’aimera jamais étant donné que je suis useless, tiens, si je devenais super puissant pour la protéger elle m’aimera sûrement ! ». Bref, le monde est en guerre, après que Shuenzeit ait fomenté un coup d’état et tué la Reine, le royaume de Lanzheim se divise en deux factions, l’armée du nord menée par Shuenzeit et ses acolytes, et celle du sud (original comme noms tiens..) dirigée par Alex et la princesse déchue Rzephilda. Vous incarnez Juto, un jeune homme amnésique (comme de par exemple) qui vit sa vie tranquilou sur une petite île que la guerre n’atteint pas, jusqu’à l’arrivée de la princesse Rzephilda (Zephie pour les intimes). En effet, sur cette île se trouve un « Gardien » qui permettrait aux forces du sud de comprendre les armes que Shuenzeit utilisent contre eux et qui poutrent méchamment les soldats du sud, parce que, faut le dire, les sudistes se font exploser. Évidemment, les forces du nord vont pas les laisser faire et vont donc attaquer l’île, s’en suit une bataille épique avec des millions de morts (ou pas) dont la fille qui avait recueilli Juto sur l’île. Vous rejoignez donc les forces du sud et la princesse Zephie afin de venger cette amie irremplaçable qui servait à rien…
Gameplay :
Côté gameplay, pas grand chose de particulier en général, c’est du RPG donc je me focaliserai surtout sur la partie combat et gestion des personnages. Pour ce qui est du combat, le système s’apparente à celui de Final Fantasy 12 pour ceux qui connaissent, c’est à dire des monstres visibles lors des déplacements que l’ont peut éviter si on le veut, le passage en mode combat s’active d’une simple pression d’un bouton, sans chargement ni changement de lieu etc. Les combats sont donc beaucoup plus dynamiques et s’enchainent sans problèmes, vous serez toujours accompagné de 2 autres personnages qui, quand ils ne restent pas bloqués (on y reviendra) vous sont très utiles !
Le mode de combat est assez particulier, lorsque vous vous battez vous devez garder un œil sur 2 jauges, la première vous servira à lancer vos compétences et autres sorts, en utilisant les attaques de base vous remplissez cette jauge avec des « Kan », les compétences utilisent une certaine quantité de ces « Kan » et bien sûr, plus la compétence est puissante, plus elle requiert de Kan. A noter qu’il existe 2 types de Kan, les Kans de santé qui s’appliquent aux « guerriers » qui sont assez rapide à avoir et qui permettent donc d’enchainer beaucoup de compétences et les Kans élémentaires qui eux, concernent les « mages », ceux-ci sont assez long à avoir et nécessitent de bien augmenter les capacités de ses personnages afin d’avoir un rendement acceptable.
L’autre jauge est la plus importante, c’est la jauge d’endurance. Chaque personnage lorsqu’il attaque ou lance une compétence remplit une partie de cette jauge d’endurance, une fois remplie vous passez en mode « surcharge ». Dès lors si vous vous arrêtez d’attaquer vous ne pourrez plus rien faire jusqu’à ce que la jauge se vide entièrement. Cependant en mode surcharge, si vous utilisez une compétence vous pourrez effectuer une « chaîne » en changeant de leader qui permettra à l’autre personnage de faire plus de dégâts. De plus, et c’est là toute la subtilité de ce système, si le second personnage que vous contrôlez entre lui aussi en mode surcharge et qu’il utilise une compétence, vous effectuerez une « rupture de chaîne » et la jauge d’endurance se videra complètement pour les 2 personnages ! Très intéressant à effectuer mais c’est à double tranchant, car si le deuxième personnage ne peut pas effectuer de compétences alors les 2 personnages sur 3 seront en mode surcharge et donc dans l’incapacité de combattre ! Et je peux vous dire que cela arrive très souvent, notamment contre les boss qui ont la fâcheuse tendance à balancer leurs sorts juste au moment ou vous allez lancer le votre… Pour la gestion des personnages et des armes, on retrouve le système de matérias dans Final Fantasy 7, c’est à dire que chaque arme possèdes des emplacements dans lesquels vous pourrez placer des « Kamonds » qui amélioreront les capacités de votre combattant comme la défense, l’attaque, l’expérience gagnée, l’argent reçu etc. Chaque personnage a la possibilité de manier 2 types d’armes, qui possède un arbre de compétences propre, par exemple Juto pourra se servir d’épée à une main ou à 2 mains. L’arbre des compétences permettra bien sûr de débloquer de nouvelles compétences mais aussi d’améliorer les caractéristiques du personnage. A noter qu’un type d’arme par personnage contient des compétences en tandem, qui nécessite que les 2 personnages ayant acquis cette compétence soit présent en combat et soit équipé du bon type d’arme. Si toutes les conditions sont remplies, vous pourrez alors lancez une attaque dévastatrice et visuellement impressionnante. Ce système de combat et d’évolution de personnages donne une dimension tactique qui vous obligera à ne pas vous lancer tête baissé dans les combats et à doser chaque attaque pour avoir le rythme parfait.Réalisation :
Du fait de sa date de sortie pas très récente, je ne m’attarderai pas sur les graphismes qui toutefois sont toujours agréables à l’œil. Il arrive quelques fois que les textures mettent un peu de temps à charger ce qui vous donne l’impression de voir flou, cela n’arrive pas souvent mais c’est malheureusement trop évident pour en faire abstraction. Pour ce qui est du chara-design, on retrouve là patte des coréens, c’est à dire des personnages très bien réalisés avec des visages fins et surtout des femmes avec des méga boobs (je m’en plains pas hein au contraire !). Cependant, dans ce type de jeu où les dialogues sont importants et surtout dans celui-ci où les personnages sont mis en valeurs, c’est un peu dommage de ne pas les avoir rendu expressifs d’autant plus qu’ils ne bougent pas ! Personnellement je regrette aussi le manque de cinématiques, qui sont plutôt bien réalisé pourtant, au lieu de ça on se retrouve avec un plan fixe et le personnage qui raconte sa vie dessus, pas top. J’ai gardé le meilleur pour la fin, enfin le meilleur, ce pourquoi je me suis arraché les cheveux tout au long du jeu, attention suspens ! Les murs invisibles, ils sont partout, tout le temps et n’auront de cesse que de vous faire ch*** ! Alors un peu sur les bords des maps je suis d’accord, mais en plein milieu de la map, j’ai envie de dire WTF ?!?! Il suffit que la pente sur le sol excède 10 cm et vous pouvez être sûr que vous ne passerez pas par là !
Bon, malgré ces quelques défauts un peu agaçants, le jeu se laisse jouer facilement, la narration est bien faite, le jeu est un poil dirigiste mais au moins on se demande pas sans arrêt ce que l’on dit faire et où l’on doit aller. On est tout de même assez libre par moment, le jeu recèle de quêtes annexes (une centaine) qui vous aideront grandement et les lieux que vous visiterez sont plutôt sympa à voir !
Conclusion :
Magna Carta 2 est un RPG des plus classiques, reprenant des bonnes idées par ci par là, ce qui en fait un jeu dynamique et plaisant à jouer…si vous évitez les murs invisibles qui vont gêner votre progression et si vous savez passer outre les scènes typiques des amourettes de J-RPG. A conseiller pour ceux qui apprécient réellement le genre !
Verdict :
Une demie-étoile de moins pour le manque d’expressions des personnages et une étoile entière rien que pour ces p**** de murs invisibles.
★★★½☆