19 décembre 2010
BURIED
On connaît Ryan Reynolds pour Blade 3, X-Men Origins : Wolverine ou La Proposition mais il semble qu’il ait pris un virage à 180° dans sa carrière en acceptant le rôle de Paul Conroy dans le film de Rodrigo Cortés, Buried. Car ici, on est loin d’un blockbuster ou d’une rom-com : Buried est un film unique en son genre, et un exercice remarquablement réussi. Et pourtant c’était pas gagné...
Paul Conroy est un routier américain pris en otage après l’attaque de son convoi en Irak. On l’a enfermé dans un cercueil et enterré sous terre. Si son ambassade ne paye pas de rançon avant l’heure indiquée...on le laisse dans le cercueil. A lui de répondre aux demandes des terroristes qui le joignent par le téléphone qu’ils ont déposé avec lui...
Le pitch est simple, rapide et, une fois dedans, passionant. Dès le début, on se retrouve dans les même conditions que lui : dans la boîte, et dans le noir (pendat 30 longues secondes...gonflé !). La suite de l’intrigue de Buried ne peut être raconté sous peine d’enlever l’effet de surprise, très important. Le film nous scotche au siège pendant toute sa duréé, par son rythme effrené et par son suspense haletant crée avec un minimum d’éléments. Le crescendo est intense et asphyxiant à souhait...pour arriver jusqu’à une fin assomante. La musique accentue les instants de panique; par des envolées très stressantes.
On ressent énormement d’empathie pour ce personnage de monsieur-tout-le-monde avec ses problèmes et défauts, qui essayent tant bien que mal à expliquer sa situation. On souhaite que les ennuis s’arrêtent pour lui. Ryan Reynolds est vraiment très bon, dans un rôle très intense même si il aurait très bien pu aller à d’autres acteurs un peu talentueux.
Buried n’est pas une sorte d’ersatz de la saga Saw, ou un truc bien crade, ce que pourraient craindre les gens mal informés. Le film fait réléchir à la manière dont les gouvernements gèrent des cas comme ceux-là et comment des affaires sont parfois étouffées. On voit aussi la limite de la vie privée, utilisée comme un moyen de pression par l’entreprise qui emploie Conroy.
En bref: Voilà un film ambitieux, qui a tenu à ne pas sortir d’un cercueil pendant 1h30. Et le pari est réussi. Mais surtout, ne quittez pas le film avant la fin ou vous risquerez de passer à côté de 20 mn à couper le souffle, tant elles sont opressantes.
Complètement dément !
Note :
- Un max de bandes-annonces...
- De nouvelles images...