Après la musique, Apple veut contrôler la distribution des films
San Francisco (Etats-Unis). Après avoir vendu 4 milliards de chansons, iTunes, sa librairie en ligne, se lance dans la location de films.
« IL Y A quelque chose dans l'Air », avait prévenu de façon énigmatique le site Internet d'Apple. Steve Jobs, le patron de la firme à la pomme, a présenté hier « l'ordinateur portable le plus fin du monde », suscitant les cris d'extase de milliers de fans de la marque présents au Moscone Center (le palais des Congrès de San Francisco), lâchant des « Jesus ! », des « wouah ! », des « incroyable ! » à n'en plus finir.
Avec le Mac Book Air - c'est son nom -, qui sort dans deux semaines, Apple prend d'assaut le marché de l'ultraportable.
Il séduira les pros sans cesse en déplacement et les amateurs de design. Particularité : il est dépourvu de lecteur de disques. C'est un détail révélateur de ce que pense Steve Jobs : le disque est mort. Et si ce n'est pas encore tout à fait le cas, il fait tout pour achever ce format.
Un marché touché par le piratage
Après avoir vendu 4 milliards de chansons, iTunes, sa librairie en ligne, se lance dans la location de films. Selon l'accord signé avec tous les grands studios de cinéma (20th Century Fox, Universal, MGM, Disney, Paramount, Miramax, Touchstone, etc.), les films seront disponibles seulement trente jours après la sortie DVD. Disponible dès maintenant aux Etats-Unis, le service sera étendu « un peu plus tard » au reste du monde. Un répit que certains loueurs de DVD mettront peut-être à profit pour tenter une reconversion, car ils ont du souci à se faire.
Pour s'imposer sur ce marché, qui, comme la musique, est très touché par le piratage, Steve Jobs a plusieurs atouts : le prix des oeuvres (2,99 $ qui se transformeront sans doute en 2,99 € selon les habitudes de conversion très particulières d'Apple), la possibilité de « commencer le film sur l'ordinateur et regarder la suite sur un iPod ou un iPhone en allant travailler », ainsi qu'un catalogue de cent films en haute définition « pour 1 $ de plus ».
Steve Jobs compte aussi sur la location de vidéos pour faire oublier l'échec commercial de la première version de l'Apple TV. C'était un boîtier qui permettait de transférer sur un écran de télévision les contenus d'un ordinateur. Elle a changé de vocation : elle permet désormais de sélectionner des films, des vidéos, des clips à louer directement sur le plasma du salon, sans être connecté à un ordinateur.
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source : http://www.leparisien.fr/home/info/economie/articles.htm?articleid=295979575