Dans la Chanson, il y a un avant et un ensuite Nicole Louvier. Avant, le monde des ACI : masculin, farouchement masculin. Et Nicole Louvier, en 1953, chamboule ce milieu avec sa voix scintillante et son petit copain perdu (paroles ci-dessous).
Elle chante Paris Jardin, sourde ballade triste en fixant le public d´un regard noir et vif. Etoile trop filante, malheureusement, car son envie folle de liberté dans un monde-jungle du show-biz acide, dur et misogyne la fera s´éloigner du monde de la chanson.
Mais la voie est grande ouverte : Marie-Josée Neuville, chanteuse aux longues nattes, allure un brin ridicule, un brin mutine, arrivera en 1955, avec ses propres textes fadasses mais obsédants, frisant la censure, des ritournelles lui assurant une gloire trop rapide...une sorte de Sheila avant l´heure dont les tubes ont aussi mal vieilli...
Et puis vinrent Barbara et Anne Sylvestre. Magnifique légendes que trop de personnes se sont empressées de sacraliser...Nicole Louvier, elle...est tombée dans l´oubli...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicole_Louvier
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Jos%C3%A9e_Neuville
Rareté : une photographie Francis Lemarque, Anne Sylvestre et le chanteur chilien, Eduarduo Peralta, qui reprend Brassens...
Luc Melmont
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Mon petit copain perdu (NICOLE LOUVIER)
Mon petit copain perdu
Mon petit compagnon d'une seule nuit
Pourquoi m'avoir fait tant de mal
M'en souviens aujourd'hui
M'en souviendrai toujours
Pourquoi tant de mal, toi aussi ?
Je ne peux pas malgré moi
Oublier Rome et ses ruelles
Les millions de marches du Pincio
Les grands jardins l'eau des fontaines
Dans quelle ville marches-tu ?
Es-tu bien ? Comment peux-tu
Oublier Rome, ne serait-ce que Rome ?
Mon petit copain perdu
Mon petit compagnon d'une seule nuit
Pourquoi m'avoir fait tant de mal
M'en souviens aujourd'hui
M'en souviendrais toujours
Pourquoi tant de mal, toi aussi ?