Chaque année sortent des centaines et des centaines de disques différents, dont on a le temps d'écouter qu'une partie. Beaucoup nous laissent indifférent, certains nous étonnent et quelques uns nous accrochent, pour quelques jours, de longs mois, voire plusieurs années. Voici donc le classement des 50 albums qui m'ont accompagné tout 2010. Les places : 16-20.
KidB
The Age of Adz
Retour en forme et en force pour Sufjan Stevens. Le génie pop américain a sorti en cette fin d'année un brillant E.P. suivi de ce The Age of Adz où ses mélodies limpides se frottent à d'étranges textures électroniques. Son univers s'en retrouve métamorphosé comme transporté vers un futur où humains et machines cohabitent en harmonie pour offrir une écriture mutante renouvelée. Sans perdre une once de son âme.
Cement Postcard With Owl Colours
Si l'on devait expliquer pourquoi la pop de Phantom Buffalo reste confinée à un tel niveau de confidentialité, on serait bien embêté. Toutes guitares dehors, le groupe américain offre une nouvelle fois avec Cement Postcard With Owl Colours d'entêtantes mélodies profondément touchantes. Le genre d'amis qu'on a envie de prendre par l'épaule pour le remercier d'être là et lui murmurer au creux de l'oreille que tout ira bien. Adoptez-les, vous n'aurez pas à le regretter.
There is love in you
Tout a commencé avec la chanson "Sing" qui dès l'introduction vous happe pour vous recracher heureux six bonnes minutes plus tard. Ensuite vint le reste et voilà que There is love in you s'impose comme le meilleur album électronique de l'année. L'Anglais Kieran Hebden fait chanter les machines avec grâce variant à loisir les rythmes, les formats, les textures et les ambiances. Avec amour comme le dit le titre. Une maîtrise de son art qui fait du bien aux oreilles.
London Sessions
LCD Soundsystem a sorti cette année un nouvel album réussi This is happening, mais surtout proposé à peu près ce qui pouvait se faire de plus performant en terme de live. James Murphy et sa bande ont donc mis le feu sur scène un peu partout cet été avant d'enregistrer cette London Sessions. Le résultat n'est bien sûr pas tout à fait à la hauteur des shows, mais il donne une idée de cette incroyable maîtrise du groove et de la manière dont James Murphy tient la barre haranguant la foule. Un beau témoignage.
The Fool
Les Américaines de Warpaint n'ont jamais cherché la facilité. Leur musique dense avance doucement à travers de douces déflagrations de guitares et de rythmiques. Plus que la pure mélodie, c'est une certaine idée du groove qui se déploie ici. Un psychédélisme alangui par la chaleur des voix qui prennent progressivement le dessus, s'élèvent. Un rock sombre et tordu donc qui offre bien des présents à qui sait les chercher.