Dépêche
Rabat, 16/12/10- La ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mme Amina Benkhadra, a affirmé jeudi à Rabat, que le Maroc compte investir davantage dans la formation des ressources humaines en matière d’énergies renouvelables en vue de donner une impulsion forte à la recherche scientifique et l’innovation technologique.
S’exprimant lors d’un colloque international organisé par l’association maroco-allemande sur « le Plan solaire marocain : opportunités et défis « , la ministre a signalé que son ministère a introduit dans le cursus de l’Ecole nationale de l’industrie minière, un nouveau module de formation dans les énergies renouvelables.
Mme Benkhadra a indiqué que les structures de recherche dans le domaine des énergies renouvelables, en cours de construction, permettront de consolider et de mettre en réseau les capacités de recherche et de développement, en matière d’énergie et de développement durable et d’accompagner les projets intégrés dans ce cadre.
De même, les technopôles en cours de lancement, notamment à Oujda, permettront d’associer des entreprises innovantes, des organismes de formation et des centres de recherche autour de projets innovants, particulièrement en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation des cadres et de la recherche scientifique, M. Abdelhafid Debbagh, a indiqué que dans le cadre du plan d’urgence de l’éducation et de la formation, de nouvelles filières de formation ont été créées au niveau de la licence et du master spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables, dans nombre d’universités marocaines, et ce en vue de promouvoir la formation des cadres compétents.
Debbagh a également cité l’élaboration de projets de développement de la recherche scientifique dans le domaine des énergies renouvelables en vue de répondre aux besoins croissants en ressources humaines qualifiées. Des rencontres se tiendront avec les promoteurs de ces projets pour établir une feuille de route concernant les besoins dans ce domaine.
Le président de l’Université Mohammed V- Souissi, M. Taieb Chkili, a affirmé, pour sa part, que le défi primordial consiste en la création de laboratoires consacrés à l’innovation technologique » pour que nous soyons pas uniquement des consommateurs des nouvelles technologies, mais des contributeurs à leur développement ».
Le pôle de Rabat pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique s’est mis d’accord avec le ministère de l’industrie et du commerce et des nouvelles technologies, pour la création d’un réseau comprenant des centres spécialisés dans la recherche et l’innovation technologique, a-t-il dit.
Quant à l’ambassadeur de l’Allemagne au Maroc, M. Ulf-Dieter Klemm, a considéré que les projets lancés par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables reflètent la volonté de SM le Roi Mohammed VI et du gouvernement marocain d’entretenir un rôle prépondérant aux niveaux régional et international.
A ce propos, le diplomate allemand a appelé à bénéficier de l’opportunité offerte par la coopération maroco-allemande et à intensifier les échanges pour le développement durable dans les deux pays.
Ce colloque international de deux jour organisé en collaboration avec l’Institut Goethe vise à jeter la lumière sur la plan marocain solaire, comme étant un choix stratégique et une métamorphose exceptionnelle réalisée par le Maroc dans le domaine de l’énergie.
Le colloque constitue également une occasion pour l’échange des expertises entre les spécialistes marocains et allemands dans les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.
Les travaux de cette rencontre se poursuivront avec l’organisation d’ateliers sur » les énergies renouvelables face aux changements climatiques « , » les horizons technologiques au Maroc » et » la recherche et la formation dans le domaine des technologies solaires ».
MAP