Jaguar. Vous connaissez Jaguar ?
Vous savez, cette marque de bagnoles vertes pour gastro-entérologues. Enfin ça, c'était avant, parce que depuis, ils se sont démocratisés : maintenant, même les pharmaciens peuvent s'en acheter une.
Vous avez déjà entendu hurler un V12 de Jaguar ? Moi non. J'étais persuadé que ces trucs étaient limités à 2500 trs/mn en usine et qu'ils ne les dépassaient jamais sous peine de poursuites engagés par le service contentieux de la marque.
Et Tom Walkinshaw, ça vous dit quelque chose ?
Cet ancien pilote automobile de bonne renommée (champion d'Europe en production, tout de même !) s'est surtout exprimé en tant que team manager. Il a offert trois titres de champion du monde de Sports Prototype et deux victoires aux 24 heures du Mans à Jaguar.
Recruté en 1991 par Flavio Briatore, Walkinshaw engagera Ross Brown comme directeur technique ainsi qu'un jeune pilote plein d'avenir : Michael Schumacher. Résultat, deux titres de champions du monde des pilotes en 1994 et 1995 et une titre constructeurs en 1995.
La suite sera moins glorieuse. Un rien manipulé par le roué Briatore, Tom s'embarquera dans la pénible équipée de la renaissance anglaise de l'écurie Ligier, puis dans l'aventure de sa propre écurie en rachetant la marque Arrows. Les dettes et l'absence de victoires mettront fin à sa carrière en F1 en 2002.
Tom Walkinshaw est mort le 12 décembre d'un cancer. Il avait 64 ans.
En 1985, il lui arrivait encore de délaisser son pupitre de directeur d'écurie pour prendre le volant de l'une de ses bagnoles. Et lui, il faisait hurler les moteurs de Jaguar. Admirez...