Michel Cloup – M.C single #1
sorti le 22 novembre 2010 et disponible à l’achat via Bandcamp
album prévu en 2011
Il ne m’est jamais facile d’évoquer les multiples réalisations musicales associées à Michel Cloup tant ma vie personnelle est liée au parcours musical du toulousain. C’est lors de mon premier concert en couple (avec celui qui deviendra un mari et le père de mes enfants) que ma route croisa Michel Cloup. C’était en 1992, nous allions voir Lush dans la salle du Krakatoa de Bordeaux, la première partie était assurée par Lucie Vacarme. Nous ne savions pas encore que le guitariste de cette formation serait à l’origine de l’un de nos plus beaux traumatismes musicaux de l’avant 2000. Fin 90s nous enflammions nos soirées étudiantes en écoutant Diabologum. Puis c’est Experience qui accompagna nos premières nostalgies au son d”Aujourd’hui maintenant” et notre envie d’amour éternel avec pour hymne l’émouvant “Deux“. En parallèle Michel Cloup, qui semble s’éveiller avec une idée nouvelle par jour, avait du temps de Diabologum tenté l’aventure solo avec Peter Parker Experience. A l’époque d’Experience, c’est au hip hop (festif?) auquel Michel s’essaye en trio avec Panti Will. N’oublions pas l’étonnant Overnight Project qui consistait à créer des bandes sonores de quelques films de séries B à base de zombies et autres créatures étranges. Et puis est venu le projet porté par Francisco Esteves (bassiste d’EXPerience) : Binary Audio Misfits! (BAM!). Une belle réussite qui associe le rock des toulousains au rap des The Word Association d’Austin.
En 2011 donc, c’est aussi en solo que Michel Cloup évoluera. Sans artifice, sans pseudonyme, un peu comme un saut dans le vide, tout seul comme un grand, Michel (visiblement accompagné en tournée du fidèle Patrice Cartier batteur d’Experience) progresse comme jamais dans l’intime. A l’écoute des deux morceaux de M.C single #1 on retrouve les ambiances effleurées sur quelques titres d’Experience et proposées ici de manière beaucoup plus épurée. Quelques rapprochements peuvent être faits du côté des amis historiques (époque Lithium) de Mendelson (Michel s’est d’ailleurs produit récemment avec Pascal Bouaziz), “Je te regarde dormir” ayant la même intensité “ciné-musicale” que certains des meilleurs morceaux des parisiens. Quant au “Cercle parfait”, comme toute chanson chacun se l’approprie au delà de ce qui fut à son origine. Chaque mot résonne chez moi de façon très personnelle, remémorant un vécu et des émotions qui ont accompagné ces 5 dernières années. Bouleversant forcément surtout quand la vraie vie ne se termine pas aussi joliment qu’une chanson de Michel Cloup : au bout du tracé de notre cercle parfait… c’est la tangente qui nous a emportés.
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