Bébé est chaleureusement attendu mais ne s’appelle pas encore. Difficile de choisir un prénom pour la vie.
On a beau connaître le sexe de l’enfant (82 % des parents le demandent), au troisième trimestre de grossesse on hésite encore sur le prénom de bébé, avec lequel on a déjà de grandes discussions, et qu’on appelle tout simplement « bébé ».
Maintenant que la législation française est plus tolérante, et ce depuis 1993 et à condition que le choix du prénom ne soit pas contraire à l’intérêt de l’enfant, tout est permis. On a bien une petite idée, mais on n’aimerait pas passer à côté d’un super prénom, c’est qu’il va le porter et le supporter toute une vie durant ! Et le prénom est essentiel aujourd’hui ! Jamais il n’a été autant utilisé pour désigner l’individu, qu’il soit à l’école, au travail comme en privé. Détaché du nom patronymique, le prénom introduit un contexte plus amical et chaleureux dans lequel la personne se reconnaît et s’identifie socialement.
Autant qu’il lui aille comme un gant, alors pour arrêter de tergiverser, suivons le guide et arrêtons de nous disputer, Jules (à propos, ton prénom est le 23e prénom le plus donné en France depuis le début du XXIe siècle et en 2011 il sera attribué à quelque 120 garçons) !
La bible des prénoms
Créatrice du site web Meilleursprenoms.com il y a dix ans, Stéphanie Rapoport nous livre « L’Officiel des prénoms 2011 », un pavé de 576 pages et 12 000 prénoms féminins et masculins accompagnés de leurs origines, de leur signification et de leur évolution. Alors 12 000 ça en fait un nombre, comment choisir ? Un prénom plutôt courant, à la mode, bien de chez nous, voire régional, en phase avec sa culture ou sa religion, d’ici ou d’ailleurs, ou au contraire un prénom rare en France voire rare au monde ?
Essentiel, le prénom introduit un contexte plus chaleureux dans lequel la personne se reconnaît et s’identifie socialement.
« Un prénom qui sonne bien surtout » clament haut et fort les parents, charmés depuis les années 2000 par les prénoms en « is » comme Maëlys, Loïs, Thaïs, Athénaïs et Tanaïs, à la sonorité « Naïs » empruntée au diminutif provençal. Sonorité qui évolue doucement vers des prénoms comme Candice qui revient en force, et pourquoi pas Isis et Iris (justement, c’est le prénom de ma petite nièce d’un mois). On aime trouver un prénom « unique en son genre », au point que certains parents vont jusqu’à l’inventer !
Si la majorité des parents partagent leurs hésitations avec leur famille et leurs amis, certains se la jouent cachotiers, voire se disputent quant au choix, mais au final 61 % sont d’accord sur le prénom retenu. Lire les chiffres concernant le choix du prénom.
Les tendances en 2011
Le top 5. Parmi les prénoms qui seront les plus attribués en 2011, ce sont pour les filles : Emma (on estime qu’il y en aura 6 598 en 2011, également très prisé en Suisse romande), Jade, Léa (700 attendues en 2011, et prénom n°1 en Wallonie et au Québec), Manon et Chloé ; et pour les garçons : Lucas (on en prévoit 7 091 en 2011), Nathan, Enzo, Louis et Mathis.
Les plus rares. À l’inverse, pour faire plus rare, appelons bébé fille : Aglaé, Chanel, Éléanor, Fantine ou Lilas ; et fiston : Aramis, Erwann, Gad, Hippolyte, Léo-Paul ou Sam, des prénoms qui ne devraient pas être attribués à plus de 500 enfants en 2011.
Le prénom-composé. On assiste à un retour du prénom composé, mais rien à voir avec les Jean-Pierre, Jean-Claude et les Marie-France et Marie-Thérèse donnés dans les années 1950. En 2011, chez les filles, ce sera : Lou-Ann(e), Lily-Rose, Marie-Lou ; Fatima-Zahra et Anne-Sophie ; et chez les garçons, on mise sur : Mohamed-Amine, Jean-Baptiste, Pierre-Louis, Léo-Paul et Mohamed-Ali…
Le prénom désuet. Certains prénoms médiévaux comme Arthur, Aliénor et Clémence, ou rétro comme Emma (numéro 1) et Jules, renaissent de leurs cendres… Ouf, pas –encore- Cunégonde ! D’autres persistent comme les Bernard, Bertrand et Claude pour les garçons, et les Annie, Brigitte et Chantal pour les filles, cela dit il n’en sera pas attribué plus de 50 cette année.
BC-GG. Du côté des prénoms « de bonne famille », les garçons vont porter entre autres et parmi les plus insolites : Edgar, Enguerrand, Eude, Foulques, Lothaire…
Exotique. La mondialisation n’épargnent pas les prénoms. Ainsi, Ethan, Lucas ‘Lukas, luca), Gabriel et Noah rencontrent un franc succès en Europe, et chez les filles, les Emma, Éva (Ava), Lily et Zoé se propagent à l’échelle planétaire. Pour la perle rare « exotique » les parents vont s’inspirer du côté de l’Inde, du Japon, de la Perse, de Tahiti ou des Indiens d’Amérique, donnant naissance à des petits Cheyenne, Indira, Meï, Tao, Hanaé, Moana…
Bon alors pavé en main, il n’y a plus qu’à y passer un bon week-end et tester ensuite la sélection de prénoms sur les proches pendant les fêtes. Allez au boulot les futurs parents !
De 1 à 4 prénoms pour bébé !
Je ne voudrais pas être contrariante, mais une fois que le choix du premier prénom est fait, il faut penser aux autres. Oui, c’est mieux d’en inscrire plusieurs sur la fiche d’État civil (41 % des parents en donnent 3, 34 % en donnent 2, 6 % en donnent même 4), cela peut aider un jour à ne pas être confondu avec un autre individu portant le même prénom et le même nom.
Alors là c’est plus facile, on donne généralement les prénoms des parrain et marraine, voire de l’aïeul quoique ça se perde, le prénom du père pour le garçon ou de la mère pour la fille, et aussi le prénom d’origine lorsqu’il s’agit d’une adoption…
On garde en réserve les autres prénoms sur lesquels on a hésité pour les enfants suivants… Et le jour J, on change d’avis !