Qu’en ai-je pensé ?Du bien et du mal ! Beaucoup de bien et un peu de mal !
Quel âge faut-il avoir pour apprécier ce livre qui a priori s’adresse essentiellement aux adolescentes, ce que je ne suis plus! Deux conditions me semblent nécessaires pour aimer cette histoire fantasmagorique qui joue essentiellement avec le merveilleux : être restée très jeune et de sexe féminin ! Préciser ce point justifiera mes réticences à la lecture de ce récit proche d’un conte de fées à la sauce actuelle, sans les fées mais avec des personnages virtuels sortis tout droits d’un monde de rêveries.
Ce que j’ai aimé ?
Une certaine fraîcheur de l’ensemble (dans tous les sens d’ailleurs, tout est gelé et glacial et pas seulement de façon symbolique, c’est dans une ville givrée qu’évolue ce monde de Wynter, le nom évocateur du prince charmant qui ne rêve que d’endroits frigorifiques inquiétants!)
La fin de l’histoire est bien amenée et m’a surprise et pourtant je me doutais de cet épilogue très réussi qui sauve à lui seul le livre, à mes yeux.
Ce qui m’a agacée?
Le côté archi convenu de l’histoire d’amour, trop volontairement à l’eau de rose, avec son côté Pierrot et Colombine et tous les clichés qui vont avec, ce qui m’a beaucoup ennuyée et m’a paru trop long ! Mais, bon, c’est voulu et fait partie des conventions de départ!
Ce qui m’a obligée, en revanche, à passer en lecture rapide, ce sont les trop nombreux dialogues qui s’étirent sans grand intérêt tellement on devine tout ce qui sera dit. Ils interrompent et ralentissent la narration plus qu’ils ne l’animent!
Il n’empêche, je suis sûre que ce roman plaira beaucoup au public visé. Je lui ai trouvé un petit côté Boris Vian dans «L’écume des jours», quand tout se déforme et se rétrécit dans l’environnement des héros. Je verrais très bien cette histoire transformée en BD : New York sous la neige y serait splendidement scintillante avec tous ces ponts, ces tours et ces arches de verre dans le lointain!
Que me restera-t-il cependant comme souvenirs de cette lecture dans quelque temps ? Je crains de l’oublier aussi vite que je l’aurai absorbée, en bonne consommatrice à la mode du jour!
Bal de givre à New York de Fabrice Colin, (Albin Michel, 294 p)
Sortie prévue le 5 janvier 2011Merci à Sonia et aux éditions Albin Michel Wiz