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Bal de givre à New York de Fabrice Colin

Par Mango
Bal de givre à New York de Fabrice ColinDe quoi s'agit-il? Anna Claramond, une jeune fille très riche mais orpheline et solitaire vit protégée par un majordome dans une belle demeure d’un  quartier chic de New York, une ville aux allures futuristes, transformée par son propre père, un architecte très renommé, disparu brutalement. Au lycée où elle se rend dans un bolide époustouflant, l’orpheus,  elle n’a qu’une amie, Meï,  les autres la  jalousant  trop pour l’aimer surtout lorsqu’elle leur annonce être invitée au fameux Bal de Givre par le plus merveilleux, riche, beau, adorable garçon qui soit : Wynter Seth-Smith, un héritier, le plus beau parti de la ville. C’est aussi  le premier visage qu’elle a vu après son accident qui lui a ôté la mémoire. Elle ne se souvient plus de rien et très vite elle se sent partagée entre l’envie d’accepter le mariage  proposé par ce jeune garçon de seize ans comme elle et des signes de méfiance et même  de menace qui lui viennent d’un peu partout. Elle se sent en danger, poursuivie par l’étrange Masque qui la met en garde depuis le début  contre l’irréalité du monde qu’elle se crée et toutes les disparitions qui se succèdent autour d’elle. Que va-t-elle décider ? Ira-t-elle en Alaska retrouver ses parents avec Wynter dont c’est le plus cher désir ou réussira-t-elle enfin à se souvenir de son passé?
Qu’en ai-je pensé ?Du bien et du mal ! Beaucoup de bien et un peu de mal !
Quel âge faut-il avoir pour apprécier ce livre qui  a priori  s’adresse essentiellement aux adolescentes, ce que je ne suis plus! Deux conditions me semblent nécessaires pour aimer cette histoire fantasmagorique qui joue essentiellement avec le merveilleux : être restée très jeune et de sexe féminin !  Préciser ce point justifiera mes réticences à la lecture de ce récit proche d’un conte de fées à la sauce actuelle, sans les fées mais avec des personnages virtuels sortis tout droits d’un monde de rêveries.
Ce que j’ai aimé ?
Une certaine fraîcheur de l’ensemble  (dans tous les sens d’ailleurs, tout est gelé et glacial et pas seulement de façon symbolique, c’est dans une ville givrée qu’évolue ce monde de Wynter, le nom  évocateur du prince charmant qui ne rêve que d’endroits frigorifiques inquiétants!)
La fin de l’histoire est bien amenée et m’a surprise et pourtant je me doutais de cet épilogue très réussi qui sauve à lui seul le livre, à mes yeux.
Ce qui m’a agacée?
 Le côté archi convenu de l’histoire d’amour, trop volontairement à l’eau de rose, avec son côté Pierrot et Colombine et tous les clichés qui vont avec, ce qui m’a beaucoup ennuyée  et m’a paru  trop long ! Mais, bon, c’est voulu et fait partie des conventions de départ!
Ce qui m’a obligée, en revanche, à passer en  lecture rapide, ce sont les trop nombreux dialogues qui s’étirent sans grand intérêt  tellement on devine tout ce qui sera dit.  Ils interrompent et ralentissent  la narration plus qu’ils ne l’animent!
Il n’empêche, je suis sûre que ce roman plaira beaucoup au public visé. Je lui ai trouvé un  petit côté Boris Vian dans «L’écume des jours», quand tout se déforme et se rétrécit dans l’environnement des héros.  Je  verrais très bien cette histoire transformée en  BD : New York sous la neige y serait splendidement scintillante avec  tous ces ponts, ces tours  et ces  arches de verre dans le lointain! 
Que me restera-t-il cependant comme souvenirs de cette lecture dans quelque temps ?  Je crains de l’oublier aussi vite que je l’aurai absorbée, en bonne consommatrice à la mode du jour!   
Bal de givre à New York de Fabrice Colin, (Albin Michel, 294 p)
Sortie prévue le 5 janvier 2011Merci à Sonia et aux éditions Albin Michel Wiz

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