[Afrique]:#civ2010, Cabinda : Les temps sont durs et les tensions durent…

Publié le 20 décembre 2010 par Cabinda

Afrique, #civ2010, Cabinda : Les temps sont durs et les tensions durent…

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La crise ivoirienne est symptomatique des difficultés d’adaptation de la démocratie en Afrique. Les temps sont durs et les tensions durent. Le Président autoproclamé de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo rejoue l’acte ‘’final’’  de l’Avare de Molière. L’Harpagon ivoirien pense encore plaire à une population muselée : Pas de journaux, la Télévision devenue Milles collines sonne le glas d’un piège qui lentement mais surement se referme sur son clan. Le tribunal pénal international se rapproche…

Les arguments de ses partisans? l’identité africaine, la Françafrique et, les multiples exemples des nations voyous ne respectant pas les résolutions des Nations Unis, etc. Il faut dire que ces arguments, quand bien même véridiques, ne justifient en rien la course folle vers les Abysses de Laurent Gbagbo, et avec lui toute une Nation. Aussi, le formidable élan de solidarité de la communauté internationale pour la paix en Côte d’Ivoire est à retenir. L’exemple de cette fermeté au bénéfice du droit et de la liberté des peuples peut, et doit bénéficier à d’autres zones de tensions en Afrique, au Cabinda en particulier…

En effet, ce territoire d’Afrique centrale vit une situation somme toute particulière. Annexion forcée par un autre Etat Africain (Angola). Le hic ? Ces deux Etats n’ont aucunes frontières communes. Ils sont séparées par le Congo RDC (ex-Zaïre), par une chaine de montagne, puis par le fleuve Congo. Une aberration qui dure depuis 1975…

Les relations dangereuses de Laurent Gbagbo avec L’Angola communiste, partenaire de la Russie et de la Chine, expliquent peut être les velléités d’autodestruction de ce dernier. Bénéficie t-il de soutiens militaires de ces états ‘’démocratiques’’ ? Quoiqu’il en soit, il est inenvisageable de voir ce dernier présider à la destiné de la Côte d’Ivoire de demain. Ce serait un affront à la communauté internationale et, une attitude permissive que les Nations Unis et les USA ne pourront tolérer. Il le sait et la politique de la terre brulée semble être l’option choisie. Triste…

Pour finir, une question. Laurent Gbagbo à t-il d’autres options ? La lecture du numéro spécial de Jeune Afrique n°2605:  ‘’Dans la tête de Laurent Gbagbo’’ nous apprend la présence permanente de ses ‘’conseillers’’ militaires lors de chaque entretien qu’il a accordé aux différents négociateurs de cette crise. Est-il  (déjà) prisonnier de son entourage? Quelle est sa marge de manœuvre?

Les temps sont durs et les tensions trouveront, on l’espère, une issue pacifique dans les heures à venir..