Persécution d'État

Publié le 20 décembre 2010 par D.ieu Nous Aime...
En Iran, les persécutions contre les homosexuel(le)s sont institutionnalisées.
L'association Human Rights Watch (HRW), dans un rapport de 102 pages sur les "Discriminations et violences contre les minorités sexuelles en Iran", basé sur les témoignages de plus de 100 Iraniens, dénonce les abus et les violations des droits humains, les arrestations et les détentions arbitraires, les mauvais traitements et la torture, et l'absence de protection et de procès équitable.
Le rapport sous-titré "Nous sommes une génération sacrifiée" écrit "En Iran, les minorités sexuelles, et en particulier les lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT), sont victimes de persécutions perpétrées tant par les acteurs publics que privés, notamment parce que ces acteurs savent qu'ils pourront ne pas être inquiétés".
Human Rights Watch souligne que les forces de sécurité iraniennes, la Police, mais aussi les membres de groupes paramilitaires, "s'appuient sur les lois discriminatoires pour harceler, arrêter et mettre en détention des personnes qu'ils suspectent d'être homosexuelles".
Ces incidents se produisent souvent dans des parcs et des cafés, mais Human Rights Watch fait également état de cas dans lesquels les forces de sécurité font des descentes dans des domiciles privés.
Une surveillance des sites Internet est également opérée afin d'arrêter des personnes soupçonnées de se livrer à des pratiques ou à des expressions d'identité sexuelle non conformes aux normes prescrites en Iran.
Le rapport recense des exemples précis de persécutions anti-gay comme le cas de Navid, un homosexuel âgé de 42 ans et propriétaire d'un café à l'extérieur de Téhéran, victime d'une agression en 2007 de la part de deux agents en civil. Enlevé alors qu'il quittait son travail, il a été menotté et frappé avant d'être violé.
Selon HRW, les personnes accusées de se livrer à des pratiques homosexuelles consenties ont peu de chance de bénéficier d'un procès équitable.
Les juges ignorent les règles du code pénal qui imposent des preuves dans les cas de sodomie et s'appuient souvent sur des aveux extorqués par des actes de torture physique et une pression psychologique extrême.

Et, selon le Code Pénal, la lavat, la sodomie est passible de la peine de mort si un juge établit qu'il y a eu pénétration.
D'autres formes de sexe sans pénétration entre hommes sont passibles de 100 coups de fouets pour chacun des partenaires et de la peine de mort à la quatrième condamnation.
Le rapport rappelle que les relations sexuelles lesbiennes ou mosaheqeh, donnent lieu aux mêmes sanctions.

D'autres lois sur la moralité interdisent l'organisation ou la participation à un rassemblement "immoral" ou "dépravé" ou criminalise la production, l'utilisation et la diffusion de contenus jugés immoraux par la loi iranienne, parmi lesquels les sites Internet, les écrits et autres formes d'expression LGBT.
Cette situation terrible n'a pas fait disparaître pour autant les homosexuels d'Iran comme le prétendait une déclaration du bourreau Mahmoud Ahmadinejad en 2007.
Le rapport de Human Rights Watch affirme "Des milliers d'Iraniens se considèrent comme des LGBT et fréquentent des personnes en public comme en privé et apportent leur contribution aux communautés LGBT dynamiques et rebelles de la blogosphère en persan".
Le rapport invite les États et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à mettre en œuvre des politiques et des recommandations afin de protéger les droits des demandeurs d'asile et réfugiés LGBT iraniens, qui se trouvent dans une situation particulièrement vulnérable, victimes de la politique islamiste de persécutions homophobes.
Seigneur, libère-nous du Mal.