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Blacksad, tome 4

Par Mo
Blacksad, tome 4

Diaz Canalès - Guarnido © Dargaud - 2010

Nous l’attendions depuis 5 ans et Blacksad reprend enfin du service.

Une enquête l’amène à La Nouvelle-Orléans où il fait une nouvelle fois équipe avec la petite fouine de Weekly. Contactés par Faust, un gros bonnet du jazz, le détective félin va devoir retrouver Sebastian « Little Hand » Fletcher, un vieux jazzman. Ce pianiste renommé, héroïnomane jusqu’au bout des ongles, s’est évaporé dans la nature depuis plusieurs semaines. Blacksad remonte donc la piste en quête de fragiles éléments qui pourraient le mettre sur une piste.

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Miawooooo ! Ça faisait cinq loooongues années que j’attendais ce retour et ça commence très fort avec une première planche sur laquelle on a bavé pendant des mois puisqu’elle était visible sur le site de la série. Beaucoup d’attentes à l’égard de cet album qui vient prolonger cette excellente série et… une déception.

La seconde lecture ne change pas mes premières impressions, mais la déception, n’est pas totale car au niveau graphique, on en prend plein la tronche. Deux ambiances graphiques fortes : la première fait prédominer des ocres/ rouilles/marrons assez chauds, la seconde faite de pastels nuancés (aquarelles magnifiques) où les jeux d’ombres et les perspectives sont mises en valeur avec beaucoup de finesse. Juanjo Guarnido a réellement acquis un savoir-faire très appréciable. A ce niveau là, une belle réussite.

Le bas blesse au niveau du scénario. On est face à deux rythme de narration : le premier est soutenu, c’est celui où Blacksad est dans le feu de l’action. Le second est lent, mou, fade ! Cela concerne les têtes-à-têtes entre Blacksad et le fils de son client. Je trouve ça d’une banalité, ça sonne creux et ça n’apporte rien, excepté faire rebondir l’intrigue puisque cela emmène Blacksad sur des fausses pistes. Dans l’ensemble, je trouve les discours moins « péchus » que sur les albums précédents mais l’enquête avance de manière cohérente. Ensuite, il me semble que beaucoup d’éléments du scénario ne sont pas exploités, ou très mal. On s’encombre ainsi d’une grossesse qui n’apporte absolument rien, d’un dealer qui est parachuté dans le jeu des personnages secondaires juste pour… rien ! Et d’un tas de pistes et d’ouvertures sur le personnage principal qui retombent à la fin de l’album comme un soufflet, dans un bouquet final où on nous balance du bonheur et un Blacksad serein… mouais.

Blacksad, tome 4
Non, vraiment, cet album n’est pas de la même veine que les précédents tomes de la série, ou alors voilà un objet qui ouvre un cycle (diptyque ??). Le scénario est fade et un Blacksad qui a pris un coup de vieux : ses répliques sont du folklore, elles ne font pas mouche comme « avant », seul son charisme reste. Côté dessin par contre, c’est magnifique.

Un tome 5 déjà annoncé en quatrième de couverture. Combien d’années à attendre ??

Extrait :

« Pour moi, l’enfer c’est le néant. Un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l’imagination, sans beauté qui exalte les sens ».

Blacksad

Tome 4 : L’Enfer, le silence

Série en cours

Éditeur : Dargaud

Dessinateur : Juanjo GUARNIDO

Scénariste : Juan DIAZ CANALES

Dépôt légal : octobre 2010

Bulles bulles bulles…

Blacksad, tome 4
Blacksad, tome 4 – Diaz Canales – Guarnido © Dargaud – 2010
Blacksad, tome 4
Blacksad, tome 4 – Diaz Canales – Guarnido © Dargaud – 2010

Publié le Dimanche, décembre 19th, 2010 à 3:00 dans Polar / Thriller, Dargaud, Diaz Canales, Guarnido   |   Respond   |   Trackback URL

Mots-clefs :BD, Superstitions, Musique, Monde animalier

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