En 2267, alors que la Terre est devenue inhabitable, l'humanité se tasse dans des stations orbitales surpeuplées. Le seul espoir semble résider en RHEA, une planète privée où le séjour coûte extrêmement cher. Pour gagner assez d'argent afin de rejoindre sa soeur qui y réside, la jeune docteur Laura Portman se fait embaucher sur le Cargo Kassandra...
Cargo (2009, 1h52), film suisse de Ivan Engler et Ralph Etter avec Anna-Katharina Schwabroh, Martin Rapold...
Tout d'abord, ce film nous est vendu comme le tout premier film de science-
fiction (information à vérifier). Je ne sais pas ce qu'il en est exactement, mais pour ma part, ce film est une réussite.Tout d'abord, les décors et les effets visuels sont à couper le souffle. Malgré un budget semble-t-il assez limité, 5 millions de francs suisses (je vous laisse le soin de la conversion), on reste totalement bluffé par le rendu général du film. Il y a un soin du détail qui confine à la perfection. En même temps, le gigantisme des décors (en image de synthèse bien sûr, mais, pour un peu, on se laisserait prendre) est assez impressionnant, vertigineux !
Perclus de références (on pense à 2001, l'Odyssée de l'Espace, à Alien, le huitième passager (comptez le nombre de membres d'équipage), à Event Horizon, à Matrix...), le scénario de ce film est assez malin, multipliant les fausses pistes, pour nous mener vers autre chose. Le résultat est, là encore, plutôt bluffant.
Outre qu'il est plus difficile de s'identifier à des acteurs inconnus (point de détail qui s'apparente, je le reconnais très facilement, à du pinaillage), il n'en reste pas moins que les acteurs, et en tout premier lieu l'actrice qui joue le rôle principal de ce film, manquent passablement de charisme. C'est très certainement le point faible de ce long-métrage. Là où le film de Ridley Scott, Alien, mettait en scène une Ellen Ripley qui se révelait en femme forte, qui prenait son destin en main, on a l'impression que le personnage principal de Cargo reste dans l'attente.
Côté mise en scène, malgré quelques longueurs pas du tout rédhibitoires, Ivan Engler et Ralph Etter ne se sont pas juste contentés de faire un film joli. Ils ont amené une certaine forme de pointillisme dans un gigantisme incroyable pour un résultat assez impressionnant que, malheureusement, on aura pas l'occasion de voir en salle. J'aurais pu, puisque le film était en compétition aux dernières Utopiales, mais je n'ai pas eu l'intuition d'aller le visionner. Dommage ! Mon camarade Guillaume, lui, a eu le nez fin : il en parle ici...
Par contre, on risque très bientôt d'entendre parler d'Ivan Engler puisque il réalisera son prochain film à Hollywood. Parviendra-t-il à y garder son âme ?
note :
A.C. de Haenne