Le contenu de la page plumedepresse.net, à laquelle vous avez tenté d’accéder, a été filtré par arrêté du ministère de l’Intérieur, en vertu de l’article 4 de la Loi de programmation et de performance pour la sécurité intérieure (Loppsi) 2.
Nous n’en sommes pas là et vous pouvez toujours lire plumedepresse. Mais la minorité présidentielle, profitant d’être encore majoritaire au Parlement, s’est dotée d’un outil imparable pour censurer tout site Internet. L’objectif
avancé est la lutte contre la pédopornographie, mais il ne tient pas : La Loppsi fera la fortune des réseaux de pornographie infantile, titrait ainsi en février
dernier Fabrice Epelboin sur Eco89, cité dans
notre propre billet consacré au sujet : Sarkozy, Hortefeux et leur filtrage du Net ? Les
pédophiles leur disent merci ! Non seulement inefficace mais contre-productif, donc, mais encore ? La quadrature du Net résume l’affaire : « Les députés ont cédé en laissant au
gouvernement la possibilité de recourir au filtrage du Net sans supervision de l’autorité judiciaire. Sans moyen pour les citoyens de contrôler les conditions dans lesquelles les
sites seront censurés ou de s’opposer aux décisions, le pouvoir exécutif pourra désormais faire la police sur le Net au mépris des droits fondamentaux. Il s’agit d’une dérive d’autant plus
inquiétante que le filtrage administratif pourra être étendu à d’autres domaines. » Félix Treguer, chargé des affaires juridiques et institutionnelles au sein du collectif, s’insurge :
« Nul ne pourra contrôler la façon dont ces mesures de filtrage seront mises en place, par une liste noire secrète, et il n’y aura pas moyen de les contester. De telles mesures
constituent une violation patente de la liberté d’expression et de communication, notamment dans le cas d’inévitables censures collatérales,
PS : à lire aussi concernant Loppsi 2 Vidéo »protection » : de qui se moque-t-on ? et La police dans votre ordinateur
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