- Synopsis :
Revenus dans l’Empire de Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, alliés des Ts’liches résolus à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lie d’amitié avec une marchombre, dont les pouvoirs le fascinent ; tandis que face au maître d’armes, Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Malgré les attaques d’une goule, la petite troupe parvient à destination. Là Ewilan découvre le secret du Dragon et libère les Sentinelles. Désormais, elle peut se consacrer à sa quête : la recherche de ses parents.
- Mon Avis :
J’avais été un peu déçue du tome 1 de par sa simplicité et son côté enfantin. Le tome 2 se présente mieux de ce côté-là, mais reste encore trop typé jeunesse à mon goût. A nouveau, j’ai sans cesse eu la sensation que tout était bien trop simple… J’ai apprécié les liens qui se tissent entre les membres de la troupe, qu’ils soient d’amour ou d’amitié, et j’ai aimé assister à des combats bien plus nombreux que dans le premier tome. Mais surmonter les dangers s’avère toujours très facile pour Camille et ses compagnons. Un vrai sacrifice ou une blessure qu’Artis ne pourrait pas soigner (ou qu’il pourrait réparer mais en plus de 5 minutes !) apporterait un peu plus de réalisme à l’ensemble (ça peut paraître un peu paradoxal de parler de réalisme pour un livre de Fantasy mais bon…).
La fin est le passage qui m’a le plus déçu sur ce point : Camille met quelques minutes à accomplir sa quête… Où est la difficulté ? On se demande pourquoi une tâche qui paraît si simple a eu besoin de Camille pour être réalisée… Donc une fin trop happy end à mon goût, même si les dernières pages en compagnie de Camille et Salim sont touchantes.
Voilà pour les gros points négatifs. Passons maintenant aux éléments que j’ai appréciés : tout d’abord, les petits paragraphes d’introduction avant chaque chapitre. Grâce à eux, nous en apprenons un peu plus sur Gwendalavir, et nous pouvons deviner à quoi nos héros vont se frotter dans les pages qui vont suivre. Ces petites parenthèses sont sympathiques et ont ajouté un petit plus à l’histoire. Je ne pense pas que je les aurais lues si elles avaient été placées dans le lexique !
Ce tome se concentre beaucoup plus sur Salim, ce que j’ai apprécié également. Mais surtout, il m’a donné très envie d’en savoir plus sur Ellana, son apprentissage et les secrets des Marchombres. Il va sans dire que c’est mon personnage préféré et que je suis assez intriguée par son histoire personnelle, que j’aimerais découvrir plus en détail.
Autre point positif, Camille a parfois quelques doutes (même si trop peu à mon goût) et s’aperçoit que son don peut-être dangereux. Néanmoins, cet aspect n’a pas été assez exploité selon moi. Dans une Fantasy plus « adulte », on aurait pu avoir ce genre de réflexion (comme avec Moorcock et son anti-héros Elric, qui est certes très puissant mais qui devra supporter de nombreux désagréments et sacrifices pour pouvoir utiliser son épée, ou encore Fitz dans l’Assassin Royal : l’utilisation de ses dons pour l’Art et pour le Vif ont des répercussions non négligeables, un don n’est pas toujours un cadeau du ciel…).
Enfin, j’ai bien aimé découvrir tous les métiers tournant autour du Dessin : on voit bien que l’Imagination cache des possibilités immenses, puisqu’on peut l’utiliser de manières différentes (dessinateur, rêveur, navigateur, marchombres, etc.). J’aimerais en savoir plus sur le fonctionnement de ces disciplines et sur l’art du Dessin.
En conclusion, un second opus que j’ai préféré au premier, une lecture agréable avec des chapitres courts qui se lisent vite. Mais l’aspect enfantin de l’histoire me freine toujours autant, même s’il l’est un peu moins dans ce tome-ci.
- Ma Note :