Descendus dans les Albères hier pour un problème au mas. Temps ensoleillé mais trop froid pour y rester. Trop de fraîcheur à l’intérieur et aussi de l’humidité. Aussi, nous ne sommes pas restés. Le problème réglé, nous sommes allés faire quelques courses à la Jonquera, histoire de rapporter quelques produits espagnols. A 13H30, il etait l’heure de déjeuner, nous sommes donc montés au restaurant Els Fogons de Canadal. Un établissement que nous aimons bien, pour la table, ou plutôt pour ses fourneaux (la traduction de fogon) et pour le site, aussi paradoxal que cela muisse paraitre.
Le lieu est magnifique et fait oublier les abords hideux de la Jonquera. Il me rappelle le Sidobre avec ces boules de granit qui parsèment le sol planté de chênes liège. Sur les flancs des derniers contreforts de la montagne, les vues sur le Canigou sont de toutes beautés. Le restaurant est sis dans une vieille bâtisse adossée à une église romane du Xe siècle, consacrée à Sant Jaume de Canadal. Murs de pierre, vieux meubles et carte typique catalane. Et surtout, une cuisine parfaitement exécutée avec des produits frais, notamment ses poissons du jour du port de Rosas. Ce jour là, on nous proposa soit un turbo grillée à la plancha, soit un loup en croûte de sel.
En entrée, nous avons pris comme d’habitude les pica-pica, c’est-à-dire les tapas catalan. Nous savions déjà, que nous allions trop manger, mais difficile de résister à ces plats gargantuesques de chipirons au citron et de crevettes à l’ail et au sel, magnifiquement grillées à tel point qu’elles se mangent entières sans être décortiquées.. Et bien sûr, quelques beignets légers de pommes de terre en béchamel à la chapelure merveilleusement dorée. Puis vint le turbo, entier, pour deux. Parfaitement cuit, découpé devant nous, à la peau croustillante et à la chair succulente. Je n’avais pas mangé de turbot depuis une éternité. Et je reconnais que même dans mes souvenirs, ce n’était pas aussi bon. Un merveilleux moment, que même le coût du repas n’a pas ombragé.