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Au fil de l’obscène

Publié le 19 décembre 2010 par Ruminances

Posté par lediazec le 19 décembre 2010

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Des primaires au très sommaire

Après les primaires socialistes qui font jaser à gauche et ricaner à droite, voici venu le temps des sommaires de l'UMP. Ayant claironné, lorsqu'il était président de l'UMP – comme toujours quand il faut brasser du vent -, qu'il allait inscrire le principe des « primaires » dans les statuts du mouvement, voici que le Lider Mínimo fait marche arrière. Plus question d'organiser une « élection interne », car cela représenterait un « coût énorme » ! Un tel souci des finances publiques, fait plaisir à entendre par temps de crise. Aurait-il peur, soudain, de se ramasser une gamelle au sein même de son parti ?

Envisagé sous cet angle, l'argument économique tient la marée chez le blaireau de base. Cela inspire le respect. En élargissant un peu, toujours dans un souci d'économie, on pourrait tout aussi bien supprimer la démocratie,  jamais avare de débats au « coût énorme » !

Pour Jean-François Copé « ça se passe comme ça dans toutes les grandes démocraties ». C'est quoi pour lui une petite démocratie ?…

La mort pour carburant

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C'est dans Rue 89 que je suis tombé sur cette lettre ouverte de Benoit Deschod, adressée à Robert Ménard. Robert Ménard est un drôle de gus. Chantre de Reporters sans frontières, il a fait des pieds et des mains pour se faire remarquer en jouant avec des idées de justice et de dignité dans un but bien précis : sa pomme.

Fils d'un imprimeur proche de l'OAS qui détestait les communistes et les gaullistes, Bob a pour sa part sondé les extrêmes. Il a fréquenté les anars, les trotskistes et a même milité à la LCR, avant de prendre sa carte au PS, sans doute à la faveur d'un vent favorable, puisqu'il quitte la Ligue Communiste révolutionnaire en 1979, deux ans avant l'arrivée des socialistes au pouvoir. Cet homme que nous avons souvent vu colonisant les ondes pour exprimer colère et ressentiment à l'égard des puissants, quitte Reporters sans frontières en septembre 2008. Deux mois plus tard, on le retrouve comme directeur d'un « centre d'accueil pour les journalistes » au Qatar. L'émir du coin, dont on imagine aisément le sens inné pour la liberté d'expression lui alloue une subvention annuelle de 3 millions de dollars, dit-on.

A présent, fort d'une Légion d'honneur décernée par Nicolas Sarkozy, Robert Ménard milite pour le rétablissement de la peine de mort. Un homme de conviction, le Ménard ! Si vous ne l'avez pas lue, lisez cette magnifique et très digne lettre de Benoit Deschod, elle vaut la peine.

Luc Ferry-boat ou la bêtise « savante »

Mais quelle mouche a piqué Luc Ferry pour partir en vrille à propos de la polémique déclenchée par Marine Le Pen pour se fabriquer le buzz du moment ?

Dans le style du «  je-sais-tout illustré », cape au vent, le voici, tel un croisé, livrant avis sur le sujet et, sans que nous sachions la raison, ni le propos, il se met à délirer comme un forcené sous amphétamines, affirmant sa préférence pour Marine Le Pen plutôt que pour ce pauvre facteur de Besancenot, homme dangereux, en quête de second souffle.

La chose n'aurait aucune espèce d'importance si la disproportion n'était pas aussi criante. Quel danger représente aujourd'hui, d'un point de vue électoral, Besancenot, en comparaison des idées du clan du borgne ?… Qui une telle préférence peut arranger ?… Et, surtout, qu'est-ce que tout cela vient faire là, sinon ajouter de l'huile sur le feu, au moment où il est surtout question d'éviter les débordements extrémistes ?… En grand philosophe, il doit avoir sa petite idée sur la question.

Tellement imbu de soi qu'il en devient dangereux, ce pauvre Luc.

Le poids des urnes, le choc des armes !

Un peu de d'humanité, monsieur Gbagbo !

Gbagbo a perdu, mais il s'accroche. Affolant, tout de même, le magnétisme que le pouvoir exerce sur les êtres ! Ridicule. Ridicule et meurtrier.

En Côte d'Ivoire les morts s'alignent. Les morts officiels et ceux qui le sont un peu moins ont tous pris la même direction et atteint le même trou. Pour qui ?… Pourquoi ?…

La communauté internationale, voyant le spectre d'une guerre civile s'installant dans la région, a donné trois jours à Laurent Gbagbo pour déguerpir. En guise de réponse, Laurent Gbagbo fout les casques bleus des Nations unies à la porte. Il accuse l'ONU d'être « un agent de déstabilisation », car elle aggrave la « division du peuple ivoirien ».

Ce qui n'est pas divisible, c'est son départ ! A-t-il assez de courage pour quitter ses fonctions dignement en évitant au pays le carnage ?…

Soyez un homme, partez !

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