Au milieu de la nuit et du vide immense de la mer, cet entonnoir dans lequel s’engloutissent les navires, il est bon d’apercevoir de la lumière sur la côte. Et lorsqu’il s’agit d’une ville comme La Rochelle, les lumières sèment un sable d’euphorie dans les yeux du marin.
Mais avant d’approcher des lumières des quais et des habitations, il y a toujours une lueur errante sur la mer, filon courant sous le fil de l’eau, c’est celle du phare... Les bateaux qui arrivaient jadis du large passaient entre les fameuses tours du Vieux Port et, l’une d’elles, la tour des Quatre Sergents versait l’éclairage.
Autres temps, autres mœurs... Avant l’électricité, on faisait du feu pour entretenir les rougeoiements des lanternes (on appelait anciennement ce lieu « Phare de la Lanterne »). L’entrepôt de bois fournissant les fagots se situait dans une rue, à proximité de celle des tours qu’on appelle encore aujourd’hui « la Lanterne », tout simplement rue des Fagots.