Vieux bâti: 17 familles de Sidi El Houari lancent un SOS par S.C.
Dix-sept familles occupant une construction qui n'en a que le nom, étant donné qu'elle est en ruine et située au 2, rue Ghazi Boujemâa à Sidi El Houari, ont passé la nuit de jeudi à vendredi devant le siège de la sûreté urbaine, dans le but de faire parvenir leur message de détresse aux responsables concernés. La bâtisse, sise au fond d'une impasse, présente comme l'attestent deux constats effectués en 2005 et 2009 par la protection civile, un véritable danger. Murs fissurés, dalles et poutres complètement dénudées sous l'effet de la corrosion, des conditions d'hygiène inhumaines et sa difficile accessibilité sont les caractéristiques de cette habitation, passée sous la coupe de l'OPGI après que ses propriétaires aient été démissionnaires. Les occupants affirment que depuis 2000, ils n'ont pas versé de loyer et ce, avec l'accord de l'OPGI. La dégradation de la construction a été dramatique en 2009, lorsqu'un occupant a été sérieusement blessé suite à un effondrement partiel. Pour eux, le fait que l'office n'accepte plus de percevoir les loyers, cela veut dire, en clair, que la situation est alarmante et qu'il y a réellement ruine et péril en la demeure. Le second indicateur relevé par nos interlocuteurs est le fait que depuis plusieurs années Sonelgaz n'effectue plus les relevés de consommation et ce, suite à un incendie qui a endommagé le pylône.Depuis ce jour et en l'absence d'une alimentation réglementaire, des branchements illicites ont été effectués à partir du réseau externe. Ceci est source de risques reconnaissent les occupants qui affirment en revanche que c'est la seule manière pour s'alimenter en électricité. Pourtant, ces familles ont été recensées à plusieurs reprises en perspective de leur transfert et lors de la dernière opération de relogement qui a eu lieu il y a quelques mois seulement, rappellent nos interlocuteurs.
Le chef de daïra a visité l'habitation et aurait même donné un espoir aux occupants. «Mais depuis, rien n'a été fait dans ce sens», ajoute une mère de famille qui accuse les services du secteur urbain de Sidi El Houari de les avoir ignorés. «Est-ce qu'on attend qu'il y est mort d'homme pour que nous soyons transférés ?», lance une habitante, qui affirme que la majorité des occupants sont sur place depuis plus de 60 ans. Ces derniers affirment également qu'ils ne sont pas prêts à dresser des tentes sur la voie publique mais qu'ils sont prêts à user de tous les recours pour faire entendre leurs voix. Partager : J'aime