Ce que j'adore dans ce titre, Speeding motorcycle, c'est la façon dont la voix de Johnston se lance toute seule, sans grand contrôle, et celle dont la (ou les) guitare(s?) de Yo La Tengo viennent la rattraper en douceur, profiter de ses à-coups pour établir des relances de rythme et dessiner au final une belle ligne de fluidité musicale.
Je ne sais pas trop pourquoi, mais une telle chanson me paraissait naturellement appeler des images. Peut-être parce que sa nudité même me procurait une émotion profonde, mais me donnait aussi un autre réflexe: avoir envie de la rhabiller. Je me disais "des images" sans savoir absoluement quelles images. Et puis, un petit déclic, il y a quelques jours. Le plus drôle, c'est que l'année où a été éditée cette chanson (enregistrée en 1990, donc mais seulement publiée sur disque en 1996) est la même que celle du film qui lui servirait de "clip involontaire" si j'ose dire.
![Motorcycles boys of my heart Motorcycles boys of my heart](http://media.paperblog.fr/i/396/3962535/motorcycles-boys-of-my-heart-L-AE0uYn.jpeg)
![Motorcycles boys of my heart Motorcycles boys of my heart](http://media.paperblog.fr/i/396/3962535/motorcycles-boys-of-my-heart-L-Mx2gL_.jpeg)
(évidemment, ne pas tenir trop tenir compte de l'image de gauche et moduler les sons en fonction).
A eux trois, les mots d'ordre "The road is ours, let's speed some more" prennent une autre résonance, pas tant basée sur la vitesse que sur une incroyable harmonie, qui n'oublie pas les détours serpentins et accidentés et les rend encore plus gracieux.