La confidentialité, un objet bien identifié?

Pas besoin de gril : l’enfer, c’est les Autres. Jean-Paul Sartre, Extrait de Huis clos

Cette semaine petit changement de programme, point de Tip of the Week en tant que tel… encore que…

Crédit photo : Opensourceway

Sartre avait Ô combien raison!! Depuis quelques temps, je m’intéresse à des problématiques liées à la géolocalisation et je suis les discussions sur les problèmes de confidentialité liés à Facebook et son principe de rabattage de données.

Je m’interroge : les gens qui vont à grand renfort de critiques contre une plateforme sur laquelle, soit dit en passant, personne n’est contraint d’aller, ces mêmes personnes donc, se rendent-elles compte qu’elles disent beaucoup de choses sur d’autres gens qui n’ont peut être pas envie de voir tous leurs faits et gestes racontés?

Et là l’enfer c’est bien les autres… Auparavant, vous pouviez zapper un dîner, un apéro pro, par exemple, pour retrouver vos amis dans le bar du coin et vous détendre. Maintenant, la ou les personne(s) à qui vous avez posé un lapin auront de fortes chances de le savoir, car selon la théorie du petit monde de Milgram qui se vérifie (et tend à se réduire surtout si vous êtes sur Twitter, je trouve) seuls six degrés séparent deux individus entre eux. Que celui qui n’a jamais changé ses plans un peu au dernier moment jette la première pierre. N’avez-vous jamais eu quelques sueurs froides à la pensée que vos amis tout aussi connectés que vous pourraient bien tweeter 140 caractères forts sympathiques au demeurant mais révélant le « petit mensonge »?

Alors si l’on peut administrer et donc maîtriser ses paramètres de confidentialité sur les plateformes qui servent de ciment à nos multiples réseaux, ce que je vous invite fortement à faire, il est beaucoup plus difficile de « paramétrer » ses amis ou contacts pour qu’ils ne tweetent ou twitpic pas tout à tort et à travers… En somme, les problèmes liés à la confidentialité ne sont pas le seul fait de plateformes qui d’ailleurs, énoncent leur conditions d’utilisation des données (malheureusement trop peu lues), ils sont aussi le fait de gens, très souvent, bien attentionnés.

L’outil en lui-même n’est rien, seuls les gens qui l’utilisent ont l’intelligence de penser aux limites du système

Merci à Damien Douani et Jean-Noël Chaintreuil pour la conversation que nous avons eue sur LeWeb et qui m’a donné envie de partager avec vous ce début de réflexion.

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