Exposition d'art sonore a pau

Publié le 18 décembre 2010 par Desartsonnants
DIAGONALES
Exposition Michel Aubry, Max Neuhaus des Arts et de la Communication de Pau



Vernissage le 16 décembre 2010 à 18 h 30 en présence de Michel Aubry. Exposition du 16 décembre 2010 au 28 janvier 2011.
Du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, galerie de l’école supérieure des arts et de la communication de Pau.

L'Ecole Supérieure des Arts et de la Communication s'associe à la manifestation nationale Diagonales qui a pour objet de présenter des oeuvres issues de la collection du Centre national des arts plastiques et établissant des relations avec le domaine sonore, dans vingt lieux formant une diagonale du sud au nord de l'hexagone. L'Ecole Supérieure des Arts et de la Communication de Pau étant à cet égard le lieu le plus au sud et le plus à l'ouest.
L'ESAC de Pau a donc choisi de réunir dans sa galerie, du 16 décembre 2010 au 28 janvier 2011, des oeuvres de Max Neuhaus et de Michel Aubry.
Les oeuvres font explicitement référence au son mais restent pourtant silencieuses. Elles sont aussi celles de deux artistes qui, chacun à leur manière, sont artiste et interprète.

Max Neuhaus (1939-2009), musicien -percussionniste- de formation, a été un pionnier de l'art sonore. A l'origine du terme d'installation sonore et inaugurant dès 1966 la pratique de promenade d'écoute collective, il a fait entrer le son dans l'art contemporain. Ses installations anonymes dans l'espace public cachent hauts-parleurs ou éléments technologiques, faisant en sorte de modifier la perception du lieu qu'en a le celui qui le traverse. Au centre d'art contemporain du Domaine de Kerguéhennec, en Bretagne, il avait ainsi installé dans les arbres des enregistrements de chants d'oiseaux, créant un trouble subtil entre naturel et artificiel.
Les oeuvres présentées à Pau sont des dessins de certaines de ces installations. Ils sont accompagnés de commentaires explicatifs permettant à chacun de recomposer l'oeuvre mentalement.


Michel Aubry Plan partition © Michel Aubry/CNAP

L'origine du travail de Michel Aubry (né en 1959) se trouve dans sa passion pour les cornemuses et dans la recherche qu'il mène dès 1982 en Sardaigne sur les launeddas. Très anciens, à la fois contemporains et archaïques selon le mot de l'artiste, ces instruments à vent en roseaux sont composés de trois tuyaux à anche simple, un pour la main gauche, un pour la droite et un bourdon.  Leur structure et leur production sonore les apparentent à une cornemuse dont le "réservoir" serait les poumons du musicien.
A partir de l'analyse de launeddas, Michel Aubry va développer un travail qui va lui permettre de matérialiser le son dans la sculpture. Les hauteurs de notes sont converties en longueurs de roseaux et en rapports d'échelle. Les sons sont ainsi transposés, par la mathématique et la géométrie, en longueurs d'espace. A partir de là, l'artiste ne crée pas des sculptures ou des installations, il choisit des objets, susceptibles d'après lui de contenir une partition, et il les  « met en musique ». Comme l'écrit Hugo Lacroix « Le terme musical de partition indique que (Michel Aubry) se considère comme un interprète. Il ne se trouve pas en position de recréer l'objet lui-même, mais de jouer la partition qu'il contient ».
L'oeuvre présentée dans la galerie de l'ESAC de Pau, intitulée Plan Partition, est une installation de 1988-1989, composée de Cires gravées : les instruments sardes, série de cinq pentagones en cire hérissés d'anches, et de Table ronde, table en bois avec cinq anches installée au centre de cinq pentagones dessinés au scotch.


Odile Biec, directrice de l'ESAC à Pau