Je lance des cailloux transparents
Sur la mare que frôle la brise
Où s’ébattent des canards errants
Qui emplissent de cris l’aube grise.
Dans le galop mouillé du vent froid,
Je parcours des nuits aux mains glaciales
Qui sèment de nouvelles étoiles
Dans le sillons du ciel tracés droit.
Je bois longuement l’eau des fontaines
Quand le soleil mire en leur cristal
Ses regards aux prunelles lointaines
Qui fascinent le ciel virginal.
J’écoute le silence des pierres
Quand arrive la chute du jour
Avec un ultime cri d’amour
Sous un lent battement de paupières.
(Jean-Baptiste Besnard)