Blanchiment de 83 millions d’euros : 5 barrons impliqués à Ain M’lila B. Drid/ Version française H.F
Les investigations dans l’Affaire de blanchiment de 83 millions d’euros et leur transfert à l’étranger à travers les centres frontaliers de la willaya de Tébessa sont toujours en cours, et ce après l’arrestation de 4 mis en cause dans la ville de Ain M’lila, willaya d’Oum El Bouaghi. Le principal suspect qui est en état de fuite se trouverait, selon différentes sources, à l’étranger.
L’affaire a débuté avec une plainte déposée par le service régional de lutte conte la fraude des douanes de la willaya de Tébessa, et ce, suite à des renseignements assurant que la somme a quitté le pays à travers deux centres frontaliers, en l’occurrence, ceux de Ras Laayoune et de M’ridje. Notons que l’information a été divulguée, en premier, par des centres étrangers et que la somme de 83 millions euros a été transférée à Dubaï en deux étapes. L’affaire a été soumise au tribunal compétant à Ain M’lila après l’arrestation des quatre suspects et la découverte de l’implication de parties supposées protéger l’économie nationale qui a, suite à de pareilles pratiques, reçu des coups douloureux. Tout cela arrive au moment où les sources du journal Echorouk ont révélé que les inspections et les services des douanes, au niveau de Tébessa et d’Oum El Bouaghi, sont parvenus, pour cette année, à traiter plus de 50 affaires ayant trait au trafic et blanchiment d’argent. En effet, des barrons ont tenté de blanchir et de transférer des millions d’euros à l’étranger. Des millions ont été, ainsi, saisis, comme l’avait mentionné le journal Echorouk, à l’instar du 1 million d’euros saisi par les unités des douanes de Oum El Bouaghi, du 1,2 million d’euros saisi à Khenchela et qui se dirigeait en Tunisie et de l’affaire où les services des douanes de Tébessa ont saisi 3.331 millions à l’un des trafiquants, se déplaçant dans un véhicule touristique dans la région de Ain Babouche se situant entre Tébessa et Oum El Bouaghi. En tout, la somme saisie, durant une période de cinq mois, s’est élevée à 5.861 millions d’euros, ce qui équivaut à 60 milliards de centimes. Comme révélé par Echorouk dans sa publication du bilan semestriel de l’année en cours, de grandes sommes, évaluées à des dizaines de millions, font objet de trafic. La collaboration entre les services des douanes des différents pays a permis, en effet, de prendre conscience de l’ampleur de l’hémorragie financière que connaît l’est du pays, ainsi que connaître les trafiquants qui font toujours objet de poursuites à l’image de l’affaire de Ain M’lila qui est suivie de très près. Vu le danger que constitue le trafic et le blanchiment d’argent sur le plan sécuritaire, économique et social, l’Algérie a signé une convention avec la Direction des douanes américaines qui permettra aux officiers des douanes algériennes de bénéficier de formations continues. La stratégies vise une meilleur lutte contre toutes formes de trafic ainsi que contre le blanchiment d’argent et du crime organisé qui commence à prendre des formes diversifiées, ce qui nécessite une collaboration internationale à grande échelle et de haut niveau. Partager : J'aime