Sorti en 2007, beaucoup de gens considère ce disque comme étant le meilleur de sa discographie. Pour ma part c'est avec celui-ci que j'ai pu faire sa connaissance et je dois dire que le choc fut
violent, ou plutôt très fort, et ce dès les premières notes d'introduction. Une voix chevrotante au bord d'un gouffre de mélancolie proche du divin (au sens propre comme au figuré), magnétisme
plein de caresses accompagnant une musique quasi mystique. Tout est l'oeuvre de Matthew, des mélodies instrumentales aux arrangements vocaux, ce qui ne manque d'ajouter encore à la fascination
que j'ai de sa musique. A noter tout de même que de nombreux intervenants participent aux choeurs: Jana Hunter, Liz Durrett (la très prometteuse nièce de Vic Chesnutt), ou Ray Raposa (Castanets).
Disque poussé dans l'introspection narrative, "Pride" révèle des zones sombres où la sérénité et la voix planante du bonhomme renvoient immédiatement à Tony Dekker qui distille le même genre de
sermons avec Great Lake Swimmers quoique peut-être un peu
moins noirs.
Album nocturne chargé de complaintes lumineuses et phosphorescentes qui ne peuvent laisser indifférent, il aide à la contemplation du monde et marque de son exploration paiënne l'une des plus
belles pièces de ces dernières années. Encore merci à Thierry (jazzblues&co) pour la découverte.
Enfin, pour tous ceux qui le souhaitent, sachez que Phosphorescent passe le 23 novembre à l'Olympia. Le concert est d'ores et déjà complet mais il sera surement possible de trouver des places au
marché noir. A voir, et à suivre de près.