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Il y a du vrai dans pratiquement tous mes mensonges.

Publié le 18 décembre 2010 par Clarabel

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Zach a disparu. Zach est mort.
Et c'est Micah, la menteuse, qui raconte.
Accrochez-vous, l'histoire part dans tous les sens. Premièrement, Micah jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Puis, elle promet la vraie vérité, et enfin la vérité authentique et véritable. Alors, promesse tenue ?
Bah, ma foi, quelques 310 pages plus tard, j'ai les sourcils froncés et le sentiment d'avoir couru après la vérité, sauf que je suis à bout de souffle. Je pense que c'était l'intention de l'auteur, bravo, car je suis complètement perplexe, moyennement convaincue par l'histoire de Micah. Pas que ça me dérange, j'ai probablement été dupée, ou pas, cela fait partie du jeu, mais je reste partagée.
Jusqu'au bout, toutes les théories sont possibles. Jusqu'à la dernière ligne, Micah suggère, tente, ose. Oui, peut-être c'est ça toute sa vie. La vérité pure et dure. Ou bien, c'est autre chose. Franchement je ne sais plus. Dans tous les cas, c'est la plus brillante des supercheries qu'il m'ait été donné de lire. Alors que je tournais la dernière page, j'étais encore dans le flou absolu. Et je crois que cela restera longtemps une énigme !
D'un autre côté, c'est ce qui fait le petit plus de cette lecture. Le doute est cultivé exprès dans un but non avoué - si ce n'est pas sadique d'entuber le lecteur et d'embrouiller ses convictions... Je laisse volontairement planer le doute sur l'intrigue, je vous suggère également de ne pas chercher à en savoir plus. C'est une histoire où le doute plane. Du début à la fin. Une histoire avec des tas de rebondissements. Et sans la certitude d'obtenir, au final, la vérité absolue. Il m'a été impossible de lâcher le roman avant de savoir le dernier mot de l'affaire. 
(J'avais toutefois beaucoup d'attentes, donc le roman m'a un peu déconcertée. Je ne m'attendais pas à la révélation du milieu, ou j'y croyais à moitié. C'est mon seul regret. Car je n'ai pas trop apprécié l'orientation que cela a créé. Mais ça reste une lecture bluffante !)

J'ai conscience d'avoir plusieurs fois employé les mots : doute et vérité. Mais que voulez-vous ? Le doute sur la vérité persiste, pendant et après la lecture !  Radicale, de son côté, a été totalement convaincue.

Menteuse - Justine Larbalestier
Gallimard jeunesse (2010) - 310 pages - 13,50€
traduit de l'américain par Alice Marchand


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