Un hydroptère, est un type de bateau dont la coque s’élève et se maintient en équilibre hors de l’eau à partir d’une certaine vitesse grâce a un ensemble de foils, ou ailes immergées, qui fonctionnent sur le même principe qu’une aile d’avion.
Dans le cas des foils, la surface portante est entièrement et constamment immergée. L’avantage de cette configuration est sa capacité à isoler le bateau de l’effet des vagues. Les supports ou montants ou « jambes » qui relient les foils à la coque ne contribuent généralement pas à la portance. Cette configuration à foils immergés peut présenter un rendement (portance/traînée) plus élevé mais n’est pas naturellement stable en tangage et en roulis. D’autre part la surface portante est constante quelle que soit la vitesse et la hauteur de vol. Sans système de régulation, rien ne stabilise la profondeur d’immersion : le foil peut arriver à l’interface air/eau. pour ces deux raisons le navire doit être équipé d’un système de stabilisation active (piloté par une centrale).
Pour faire varier les portances longitudinales et transversales en fonction de la vitesse, du rayon de virage demandé et du poids du bateau, les foils doivent être équipés d’un système de variation de portance agissant sur le calage ou la cambrure du profil ou sur l’écoulement local. On trouve dans cette famille le plus souvent des foils en T inversé, mais aussi en V.
•Foil en T
Représentation schématique d'un foil en T
Le foil (en rouge) situé sous l’eau crée une force de portance qui « soulève » le bateau hors de l’eau. Ce type de foil possède un rendement élevé mais est naturellement instable.
•Foil en V
La partie du foil se trouvant sous l’eau créée une force de portance pour « soulever » le bateau. Ce type de foil à l’avantage d’être stable.
Historique des modèles les plus connus:
- Le « Monitor » (américain), de 6 mètres de long, qui a dépassé les 30 nds en 1956,
- Le « Williwaw », trimaran de 9 mètres sur plan David Keiper, atteignant plus de 20 nds à la fin des années 60,
- Le catamaran « Icarus » sur une base de catamaran Tornado réalisé par J. Grogono entre 1969 et 1972
- Le prototype expérimental réalisé en 1976 pour Éric Tabarly à partir d’une coque de Tornado de 6 m de long,
- L’Hydroptère d’Alain Thébault, record absolu de vitesse, sur 500 mètres avec 51,36 nœuds
- Catamaran Techniques Avancées de l’ENSTA ParisTech,
- Hobbie Trifoiler TF22 par Greg Ketterman,