A noter avant cette réunion, Enerplan et de nombreux professionnels organisera une opération de communication en fin de matinée vers la presse.
Un parfum de revanche. Ces derniers temps, force est de constater qu'il flotte un parfum de revanche des anti Grenelle. Certains jours, 2007 paraît bien éloigné.... Je continue de penser que la dynamique enclenchée lors du Grenelle est irréversible.
Cela n'interdit cependant pas de constater que certains "haut" responsables privés ou publics, agacés par l'attention accordée à l'écologie et au développement durable diffusent et produisent des rapports pour remettre en cause l'avantage économique du Grenelle. De même, certains sujets semblent définitivement condamnés à rester encore quelques temps au fond du tiroir. Il en va ainsi de la fiscalité verte ou de la contribution climat énergie.
La rupture d'un compromis du Grenelle. Rappelons qu'en juillet 2007, le Groupe de travail n°1 destiné à préparer la négociation du Grenelle était consacré à l'énergie et à la lutte contre le changement climatique, les deux problématiques étant bien sûr liées. Au lendemain du Grenelle, les engagements relatifs au développement de la production d'énergies renouvelables ont été parmi ceux le plus mis en avant pour justifier de cette nouvelle "gouvernance à 5".
Nécessairement, l'avalanche de mauvaises nouvelles qui risque d'ensevelir la filière, fragilise, non seulement l'image d'une industrie nouvelle et propre mais aussi, disons le clairement, l'image du Grenelle.
Il est utile de citer ici les propos du Président de la République, à l'occasion de son discours de restitution des conclusions du Grenelle, le 25 octobre 2007 :
"De la même façon que nous avons le programme national nucléaire, qui a été lancé en 1974 pour réduire notre dépendance énergétique, je veux engager un programme national des énergies renouvelables, avec la même ambition (...) Nous voulons faire de la France le leader des énergies renouvelables, au-delà même, José Manuel, de l'objectif européen de 20 % de notre consommation d'énergie en 2020."
Cette ambition présidentielle relative à l'un des piliers apparaît aujourd'hui un peu ébréchée et remise en cause.
Un non sens historique. L'immense paradixe de l'énergie solaire tient à ce que les représentants des professionnels, dans leur grande majorité, proposent des solutions raisonnables et réalistes pour bâtir ce cadre juridique clair, stable et durable qui fait tant défaut.
Un accord est donc tout à fait possible dans l'intérêt général. Pourtant, le Gouvernement change sans cesse la règle et porte atteinte à la confiance, indispensable au progrés d'une activité économique. Rendez vous lundi