Notre première escale en Hongrie est donc Szeged. Mais d'abord il faut passer la frontière et depuis les 1ers jours à Bucarest je suis complètement défigurée par d'énormes boutons. D'ailleurs ils ont choisi de coloniser aussi mes bras et mes jambes. C'est bien simple, je n'ai plus de cheville droite, ou plutôt si, elle a doublé de volume. Acariens, punaises de lit ou allergie, je pense qu'on ne saura jamais. N'empêche que le policier à la frontière a clairement du mal à faire le lien entre ce qu'il a devant lui et la photo sur mon passeport. Mais enfin il finit par nous laisser passer. La preuve, même si on ne voit pas ma paupière gauche ultra-gonflée :
Première constatation : en Hongrie on ne rigole pas avec le code de la route et le stationnement. Toutes les places de parking sont horriblement chères et les policiers sont partout, prêts à sanctionner lourdement les retardataires. Sauf que pour le ticket de parking on ne trouve pas toujours des bornes sur le trottoir, il faut souvent aller l'acheter dans un tabac ou autre petit magasin. Et si l'achat prend un peu de temps il est fort possible qu'une contravention se soit déjà installée au creux de l'essuie-glace avant le retour du propriétaire de la voiture. Notre couchsurfer nous a même appris qu'ici l'amende pour avoir grillé un feu rouge correspond à environ la moitié du salaire moyen du pays. On comprend qu'ils se tiennent à carreau ! Il nous a quand même mis en garde : "Faites attention aux camions roumains, ils sont très dangereux". S'il roulent comme chez eux on veut bien le croire, mais ça doit leur coûter très cher. Quoiqu'il semblerait qu'une mauvaise traduction d'une loi européenne empêche la Hongrie de donner suite à une amende non payée par un étranger. Alors info ou intox ? On ne tentera pas de trouver la réponse par l'expérience...
Mais assez parlé des choses qui fâchent. Nos couchsurfers sont adorables et nous préparent tous les soirs la spécialité locale : du paprika à la nourriture... Et dans cette maison la nourriture, c'est des pâtes aux pommes de terre. Au moins ça cale ! C'est hallucinant de voir à quel point le paprika est partout, dans tous les plats et même encore sur la table au moment de manger pour ceux qui n'en auraient pas assez dans leur assiette. La région en produit beaucoup et il faut dire que ça se laisse manger, surtout dans un goulash ou autre spécialité hongroise dont on se régale au restaurant. Et avec le kilo de paprika qu'on ramène on va pouvoir en refaire à la maison.
Ils nous font également découvrir le fröccs : moitié vin (rouge a priori), moitié eau gazeuse. Un mélange qui fait encore des adeptes en Hongrie. Je doute quand même qu'il réussissent à exporter ça chez nous !
Mais bien qu'on mange bien, on se les gèle ! Cette fois ça y est, on commence à sentir que l'hiver n'est plus très loin. Finies les après-midi en T-shirt, les gros blousons sont de sortie. Il nous en faut plus pour nous empêcher de visiter la ville. Comme partout le marché de Noël est en préparation en cette fin novembre et nous découvrons une ville très agréable avec ses monuments hétéroclites. On passe des églises aux influences autrichiennes à des bâtiments art-nouveau, mais la vraie perle de cette ville, outre Pick la star du salami, c'est sa cathédrale gothique. Immense et comme toujours, richement décorée. La grande synagogue n'est pas mal non plus.
On se plaît à flâner dans les rues au milieu des nombreuses statues et à tomber par hasard sur une petite exposition installée dans ce qui reste de l'ancien palais.
La Hongrie pour l'instant on aime !
Notre position actuelle :
Yohan : aux alentours de Birkfeld, Autriche / Elodie : Leipzig, Allemagne