Dans un communiqué posté sur plusieurs sites spécialisés et blogs depuis lundi dernier, le collectif de l'aide à domicile dénonce les dernières réformes de l'État relatives aux services à la personne. Trois demandes sont ainsi formulées.
Un Collectif de poids ?
Créé suite à la table ronde sur le financement des services à domicile du 22 décembre 2009, le Collectif compte 17 adhérents du secteur, tous à but non lucratifs. Parmi eux, la Mutualité Française, la Croix-Rouge française, l'association des paralysés de France (APF) ou encore la Fédération Nationale Avenir et Qualité de vie des Personnes Agées (FNAQPA).
Les craintes du Collectif
Dans son communiqué, le collectif dénonce principalement la fin des exonérations liées aux services à la personne. Une "absence de mesures constructives" et une "volonté de l'État de mettre encore plus en difficulté ce secteur" sont ainsi critiquées.
les conséquences de la fin des exonérations :
Pour le collectif, cette réforme aura un effet négatif tant sur les emplois (21500 emplois seraient ainsi menacés) que sur les bénéficiaires de l'aide à domicile (120000). Il prévoit ainsi :
- un alourdissement du coût de la prise en charge des salariés à domicile ;
- une diminution des formations du personnel et des recrutements impliquant une "remise en cause de la qualité des structures" ;
- "la disparition d'un nombre important de services d'aide au domicile des familles qui bénéficient de l'action sociale des conseils Généraux, de la protection maternelle et infantile et de l'aide sociale à l'enfance.".
Les 3 requêtes du Collectif
Se présentant comme un organisme de sensibilisation mais aussi comme une "force de proposition" , le collectif formule 3 demandes dans son communiqué :
- le rétablissement de l'exonération "services à la personne" ;
- le réexamen par le gouvernement d'un projet de "fonds d'urgence" destinés aux structures en difficulté afin qu'elles puissent "reconstituer leur trésorerie et poursuivre leurs missions au quotidien auprès des personnes fragiles".
- la prise en compte d'une refonte globale du système de financement et de tarification des services d'aide et d'accompagnement à domicile dans grand débat public sur la dépendance, qui sera lancé en janvier 2011 par la ministre des solidarités et de la cohésion sociale.
Plus que jamais d'actualité, les problèmes liés à la dépendance et la nécessité des services à domicile semblent s'intégrer en plein dans la campagne présidentielle de 2012. Le sauvetage des services à la personne saura t'il faire face aux réformes budgétaires annoncées ?