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Non, vous n'aurez pas notre Anne Delavaux !

Publié le 17 décembre 2010 par Lommedesweppes
Non, vous n'aurez pas notre Anne Delavaux !Vous connaissez tous "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine !"
Mais une nouvelle question se pose : la Lorraine a-t-elle tenté de nous prendre notre Anne Delavaux ?
C'est en effet la question que l'on peut se poser à la lecture du numéro 115 de La Revue lorraine populaire en date de décembre 1993.
En effet, le comte de Lavaulx (ça ne s'invente pas !) y reprend un texte d'un nommé Wegen, publié dans les Biographies Luxembourgeoises, volume I, p 311. Voici l'article. Pour ou contre, si vous avez un avis à faire prévaloir, n'hésitez pas à vous manifester.
"Lavaux, Anne, dite Antoine Atis Bonne Espérance, naquit vers 1622 près de Neufchâteau. A 25 ans, au début de la guerre franco-espagnole, elle conçut une telle haine contre les envahisseurs français en voyant les atrocités auxquelles ils se livraient qu'elle voulut les combattre.
Elle se rendit à Bruxelles avec une amie et elles s'engagèrent sous des pseudonymes dans les rangs espagnols (Bonne Espérance et La Jeunesse).
Leur troupe, cernée par les Français près de Tournai, fut délivrée par son courage et sa ruse, ce qui lui valut le grade de lieutenant dans le régiment du comte de Mercy. Peu après elle passa capitaine.
Elle s'efforça, après les assauts, de protéger les femmes contre les violences des soldats.
Son amie La Jeunesse fut tuée par un boulet. Bonne Espérance craignit que son sexe ne soit découvert à cette occasion. Un capucin, mis dans le secret, la fit enterrer habillée.
Plus tard Anne Lavaux faillit faire prisonnier le cardinal de Mazarin dans le château de Montargis. Aux portes de Paris elle prit part au combat du faubourg Saint-Antoine entre les Français et les Espagnols.
Faite prisonnière elle fut libérée avec le comte de Mercy mais la vérité sur son sexe fut connue pendant le retour en Lorraine.
On se demande comment elle put dissimuler ce secret pendant si longtemps alors qu'elle vivait constamment au milieu des soldats.
A Metz, le maréchal de Senneterre, le terrible gouverneur de la lorraine, la reçut et lui offrit un grade dans l'armée française, qu'elle refusa avec indignation. Le Maréchal la relâcha, plein d'admiration pour sa fermeté d'âme.
Comme elle commençait à être trop connue elle décida d'entrer au couvent en 1663, à Sainte-Gertrude de Nivelles.
(voir : La Garde, notice sur les Luxembourgeois célèbres, 50)"
Voilà, à vous de vous faire votre avis ! En l'absence de tout document historique fiable, la vérité sera difficile à faire. Mais la quête continue.

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