Etoiles à gogo pour les képis en souffrance

Publié le 17 décembre 2010 par Alf Raza

L’euphorie des journées festives une fois passées, un repos bien mérité devrait s’en suivre… Eh bien, non, après les successions de fêtes du week-end dernier, la suite du programme ne sera pas de tout repos car après « ce jour faste » où l’on a surement dépensé « sans compter », viendront les jours de vaches maigres où les problèmes irrésolus auparavant seront plus que jamais d’actualité. En cette période de fin d’année, les couacs dans les processus de transition pour les pays africains à problème sembleraient ne pas avoir de fin.

Les fameux négociateurs de la SADC sont plus que jamais décidés à œuvrer à la sortie de crise tant espérée par les malagasy. Pourtant ils sont bien loin des préoccupations de chaque partie, ne laissant transparaitre aucune lueur favorable à une éventuelle reconnaissance internationale. En tout cas, l’État ayant sorti un budget 2011 encore relativement serré, la dure réalité de la vie ramène tout le monde à une réduction des dépenses. Et pourtant, des ouïes-dires laisseraient penser à des projets de gratifications des militaires avec des montées en grades en gestation. Il coule de source que la pléthore de colonels qui est manifeste au sein de l’armée pousserait le pouvoir en place à en nommer de plus en plus au grade de général pour se préserver d’éventuels sursauts intempestifs d’autres « collectifs » d’officiers frustrés. Il faut comprendre alors que le budget pour une année peut être rallongé à volonté selon l’évolution sur le terrain comme diraient les militaires, en fait, ici, les budgets sont élastiques et étirable à souhait.

La commémoration du cinquantenaire de la fameuse « indépendance », ainsi que du cinquantenaire de l’armée malagasy sont quelque peu oubliées voire enterrées, d’autres priorités entrant en jeu. D’ailleurs pour le pays, cette double commémoration est sujette à controverse aux yeux de la population : un mauvais souvenir à effacer, une présence des plus mitigées à supporter. Avec l’ajournement des élections qui devaient se tenir, un chamboulement de tout le calendrier préétabli dans la feuille de route est surement prétexte à passer à la trappe ce cinquantenaire des plus encombrants. Une pirouette de plus, pas très élégantes mais qui ferait avancer la Grande Ile vers des horizons 2011 toujours de plus en plus complexe, de plus en plus …étoilés.