Traduction de François-Victor Hugo, of course.
« Il y a quelque chose de pourri dans l'empire du Danemark... »
Quand on aime Shakespeare, on ne se lasse pas de relire ses pièces à certaines périodes de la vie. Alors qu'Hamlet m'avait laissé une forte emprunte lors de sa découverte, il m'a dernièrement embrouillé l'esprit. En y réfléchissant, j'ai compris que la raison est la grande complexité de l'œuvre et du personnage.
La plus longue pièce de Shakespeare offre en effet au théâtre un des rôles les plus célèbres et sibyllin de la littérature anglaise. La réflexion sur la vie, la mort, la folie, y est centrale. La maîtrise de la langue totale. Les mots, d'une grande force, font mouche à chaque phrase. Comme l'éblouissement devant une nature bien faite, chaque ressort d'Hamlet est pensé, calculé, au plus près de la raison et le plus loin du cœur.
A l'instar d'Hamlet qui s'interroge sur le sens de la vie, le lecteur ne sait comment se positionner face au personnage central qui feint folie pour être épargné et exécuter son plan mais qui, néanmoins, reste incapable de passer à l'acte.
Les analyses et les interprétations de la pièce foisonnent depuis plusieurs centaines d'années. Même Freud s'y est collé ! Par exemple, dans cette impuissance à tuer Claudius, son oncle, pour venger le meurtre de son père, le célèbre psychanalyste y a vu la racine du désir œdipien. Hamlet ne peut assassiner Claudius qui en éliminant son père et en épousant sa mère, a concrétisé ses propres désirs inconscients.
Il est terrible d'assister à la tragédie qui impose sa loi. Hamlet feint-il jusqu'au bout ou est-il pris à son propre piège ? Pour confirmer cette folie et parce qu'il l'identifie à sa mère, il chasse Ophélie. Il fait de la sexualité un acte laid et impur. Ophélie y perdra la raison. Un cercle vicieux. Un obscur tourbillon prenant au piège les protagonistes d'une pièce de théâtre dans le théâtre.
Terrifiant. Magistral. Sans espoir.
A méditer...
« Maintenant grave dans ta mémoire ces quelques préceptes. Refuse l'expression à tes pensées et l'exécution à toute idée irréfléchie. Sois familier, mais nullement vulgaire. Quand tu as adopté et éprouvé un ami, accroche-le à ton âme avec un crampon d'acier ; mais ne durcis pas ta main au contact du premier camarade frais éclos que tu dénicheras. Garde-toi d'entrer dans une querelle ; mais, une fois dedans, comporte-toi de manière que l'adversaire se garde de toi. Prête l'oreille à tous, mais tes paroles au petit nombre. Prends l'opinion de chacun ; mais réserve ton jugement. Que ta mise soit aussi coûteuse que ta bourse te le permet, sans être de fantaisie excentrique ; riche, mais peu voyante ; car le vêtement révèle souvent l'homme ; et en France, les gens de qualité et du premier rang ont, sous ce rapport, le goût le plus exquis et le plus digne. Ne sois ni emprunteur, ni prêteur ; car le prêt fait perdre souvent argent et ami, et l'emprunt émousse l'économie. Avant tout, sois loyal envers toi-même ; et, aussi infailliblement que la nuit suit le jour, tu ne pourras être déloyal envers personne. »
ça le fait grave...
« Doute que les étoiles soient de feu,
Doute que le Soleil se meurt,
Doute que la vérité mente elle-même
Mais ne doute pas que je t'aime. »
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Vu et aimé : deux adaptations...
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