Imaginez un couple heureux (?) habitant Aix-en-Provence, dans une superbe maison avec piscine. Nous sommes dans les années 1990. Il n'y a ni ordinateurs individuels, ni téléphones portables. Marc est négociateur de haut niveau dans l'agence Immobilière de son beau-père.
Et soudain, dans cette vie calme, "carrée", l'irruption du passé : une belle femme vient se porter acquéreur d'un domaine...et Marc la reconnait. C'est Cathy, son premier amour d'enfant, à Oran, en 1962. Le rapatriement les a séparés à jamais, comme la guerre l'a arraché à ses racines, qu'il a consciencieusement refoulées. Elle se donne immédiatement à lui puis disparait. Mais voilà, la petite fille d'antan serait morte dans un attentat, peu après le départ d'Algérie des parents de Marc. Qui est cette femme ?
Et elle donne à Jean Dujardin un rôle magnifique. Enfin, un vrai acteur, qui sait tout jouer, avec justesse, retenue, tendresse et colère. On aime aussi le jeu inquiet de Marie-José Croze, si belle, si blonde, un peu comme une héroïne d'Alfred Hitchcock...la référence n'est sans doute pas le fruit du hasard.
Et c'est aussi Claude qui fait amende honorable, lui qui, depuis le premier OSS117 ne voulait plus voir un film avec Jean Dujardin. Il vient de changer d'avis.