Auteur : Virginia C. Andrews
Editeur : J'Ai Lu
Prix : Varié, il n'est plus édité, vous le trouverez sur des sites d'objets d'occasions.
Résumé :
Heaven vit dans une cabane sordide en compagnie de ses parents, de ses grands-parents et de ses quatre frères et soeurs. Perchée dans les collines, démunie de tout, la vie est un véritable cauchemar pour la jeune adolescente. Son père, un minable contrebandier qui passe ses nuits à jouer, la déteste. Sa mère adoptive, de nouveau enceinte, met au monde un enfant mort-né avant de s'enfuir du foyer maudit. Seule pour veiller sur la famille, Heaven doit abandonner l'école et voler de la nourriture pour survivre. Et l'horreur poursuit son chemin... Tour à tour les enfants sont vendus, Heaven devient l'esclave d'un couple riche. Mais envers et contre tout, malgré la malédiction qui pèse sur elle, elle garde intact l'espoir de retrouver ses frères et soeurs disparus !
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Enfin. ENFIN j'ai terminé mon livre pour le défi Livre qui dort. Après des mois à repousser l'échéance, j'me suis dit qu'il était peut-être temps de m'y mettre, vu que le défi se termine fin du mois.
Bon ... attention, ici, c'est du lourd. Tellement lourd que, je vous prie de m'excuser d'avance, mais cette critique sera délibérément remplie de spoilers. Il le faut !
Il faut que vous puissiez ne fut-ce qu'effleurer du doigt l'incroyable contenance de ce récit, et pour cela, je suis obligée d'en dévoiler beaucoup.
A ceux qui adorent les surprises donc, tant pis, ne lisez pas.
Aux autres, attention, accrochez votre ceinture.
C'est parti.
Heaven Leigh Casteel est une enfant des collines. Elle fait partie des familles pauvres qui habitent cette partie de la ville, et elle vit avec toute sa famille, composée de ses grands-parents, de son Pa et sa Ma, ses frères Tom et Keith, et ses soeurs Fanny et Jane.
Tout ce petit monde vit dans une cabane d'une pièce, les cabinets étant dehors, il n'y a que les gens de la ville qui arrivent à se payer le luxe de toilettes intérieures.
Il n'y a que les parents qui dorment dans un lit, le reste de la famille dort à terre, à même le plancher qui laisse passer le moindre courant d'air.
Heaven est l'ainée, Tom la suit de près et lui est très dévoué. Fanny, à 11 ans, est déjà la trainée de l'école (charmant) et favorite du père. Keith est un petit garçon discret qui passe son temps à s'occuper de la souffreteuse petite Jane, pourtant délicieuse enfant dont le sourire réchauffe le coeur de quiconque la regarde.
Heaven sent bien que son père ne l'aime pas, et que sa mère, au mieux, la traite avec indifférence.
Une nuit où tout le monde dort encore, sa grand-mère l'emmène jusqu'au cimetière plus loin dans la colline, où elle lui apprend que Sarah n'est pas sa vraie mère, mais la seconde épouse de son père. Sa mère est morte très jeune, elle était une jeune bourgeoise, issue d'une famille aisée de Boston, et était venue dans les collines par amour pour son père.
PAF.
Première révélation.
A partir de là, beaucoup d'évènements s'enchainent pour Heaven (bon sang que ce prénom m'exaspère).
A l'école, un nouvel élève fait son arrivée. Il s'appelle Logan et n'est pas comme les autres garçons de son âge, beaucoup plus rafiné et avec beaucoup de bonnes manières, il vient d'une famille riche.
Vous devinez ou je vous le dit ?
Donc, oui, il tombe fou amoureux de Heaven, c'est officiel, elle sera sa future femme.
En attendant, à la maison, son père et Sarah ne s'entendent plus. En désespoir de cause, la femme tombe enceinte, et met au monde un enfant mort-né et difforme. Elle en devient folle.
Sous le choc de cette naissance, la grand-mère meurt d'une crise cardiaque.
Avec toutes ces mauvaises nouvelles, le père se barre, et du coup la belle-mère s'enfuit !
Heaven arrête l'école pour s'occuper de ses frères et soeurs et de son grand-père.
Un jour, alors que tout le monde allait mourir de faim, le père revient ... et revend un à un ses enfants !
Il n'y a que Heaven qui a le choix entre deux familles, et celle qu'elle choisit n'est peut-être pas forcément la bonne, bien entendu, sinon ça ne serait pas marrant.
Hop, fin de la deuxième partie.
Elle tombe dans un monde bourgeois, duquel elle ne connait rien, mais bien sûr, elle s'y fait très vite et s'habitue assez bien au luxe. Tout en restant humble, faut pas déconner non plus, c'est l'héroïne pure et innocente.
MAIS !!
Sa mère adoptive est limite psychopate, lunatique, bipolaire. Carrément flippante.
Elle va choyer Heaven un jour, et la battre en la laissant pour morte le lendemain.
Heureusement, il y a son père adoptif, Cal. Elle a enfin toute l'affection qu'elle voulait d'un père.
Enfin, peut-être trop en fait ...
OUI ! Oui, vous avez deviné ...
Cal, étant fatigué de cette femme à moitié folle, trouve du réconfort dans les bras de Heaven, qui, bonne comme le bon pain, n'ose pas le repousser, de peur de le blesser.
Si c'est pas de la bonté d'âme ça ma p'tite dame.
Heureusement, elle réussit à avoir des contacts avec Tom et Logan, par courrier. Evidemment, elle leur ment en leur racontant à quel point sa nouvelle vie est formidable.
Un jour, sa mère adoptive craque pour de bon, et Cal et elle sont obligés de la ramenée chez ses parents ... qui habitent là où Heaven habitait !
Après d'autres péripéties absolument incroyables et inattendues, elle se retrouve avec l'adresse des parents de sa vraie mère, à Boston.
Nous quittons Heaven à l'aéroport, où elle attend l'avion qui la conduira vers son destin ...
La vache, que d'émotions !
Je l'ai dit dès le début, c'est le mélange parfait de La petite maison dans la prairie, Rémi sans famille et Princesse Sarah.
C'est hallucinant, je n'avais plus vu ça depuis petite, où on adorait à l'époque créer ce genre de programmes.
Le but ultime complètement assumé ? Faire pleurer les ménagères.
C'est exactement la même chose ici, même si du coup, ça m'a plutôt fait doucement rigoler.
Ce qui ne m'a pas empêché de rester estomaquée tout au long de cette lecture.
Tout est tellement ENORME, on voit tout arriver à des kilomètres, et pourtant on continue à être surpris : "Wow, elle va pas oser écrire ça ? *...* OUI ! Punaise, elle a osé !
Le style est fade, compensé par une surenchère d'évènements dramatiques sensés mettre un peu de relief et d'action dans cette histoire.
Les personnages sont limite caricaturés et leurs réactions sont très souvent complètement contradictoires, sûrement par facilité pour adapter le récit au fur et à mesure.
Et bien, malgré ou à cause de toutes ces facilités, ça se lit super vite !
Et au final, je ne pouvais m'empêcher de me dire "Mais maintenant, faut que je sache !!". Je me suis retrouvée plongée dedans, en ayant du mal à le fermer.
Et vous savez c'est quoi le pire ?
...
J'ai bien envie de lire la suite.
PS : c'est la couverture la plus flippante que j'ai jamais vu pour un livre. Sur le net, c'est rien. En vrai, c'est une abomination. Cette cover, c'est le croque-mitaines.
Ah oui, et aussi :
DEFI TERMINE !!