Ma mie,
Que vous êtes belle ! Vêtue et fardée comme une reine, vous nourrissez le feu qui grandit en moi. Je serai chaste et constant, et ne pourrai faire autrement car nul n’a d’égal que votre visage rayonnant et vos yeux resplendissants. Je brûle d’amour, et cette même passion m’offre le bonheur. Ces liens qui nous unissent ne sont-ils pas merveilleux, ô flamme de ma vie, ô femme de ma vie ?
D’après Lily, 4°3
On relève ici le champ lexical (cliquez pour avoir la solution)
du feu ( « feu », « brûle », « flamme ») et la comparaison « comme une reine » qui sont des images galantes. L’auteur du billet est très galant comme on pouvait l’être au XVIIème siècle – la métaphore du feu est courante à cette époque. On ne voit que des fleurettes mais pas de mots qui trahiraient une mauvaise intention. On suppose que l’auteur du billet aime sa destinataire mais on n’en sait pas plus.Il faudrait donc d’autres paramètres (comme le temps, d’autres billets, le comportement du prétendant avec les autres – rappelons que Don Juan se dit prêt à épouser Charlotte en un quart d’heure, qu’il frappe Pierrot qui pourtant l’a sauvé de la noyade). Nous touchons là aux limites des champs lexicaux qui ne sont, après tout, qu’un signe parmi d’autres…