Le plus intéressant n'est cependant pas là. Ce qu'il faut retenir, c'est cette nouvelle loi, valable depuis dix ou vingt ans, qui gouverne les dictatures « arabes » : chaque dictateur est, aujourd'hui, « doublé » par une sorte de seconde dictature plus intimiste et plus violente : celle de l'épouse, du fils, du second fils cadet, du frère. Dans l'histoire de l'humanité, quand les dictatures vieillissent, elles deviennent un groupe familial, une épouse et une concubine. Dans le cas de la Tunisie, l'exemple est poussé jusqu'au ridicule meurtrier. On s'imagine à peine l'esprit des meilleurs esprits de nos frères tunisiens quand ils se voient ainsi présentés au monde dans les habits de 10 millions de poupées malmenées par une seule femme qui mange toute leur semoule nationale. Et si là on est dans la caricature, dans d'autres pays « arabe », on est dans la norme : de chez nous et vers tous les autres. Dans une sorte de curieuse vengeance du destin géopolitique du XXe siècle, les républiques « arabes » sont devenues des monarchies filiales là où les monarchies « arabes » tentent les réformes d'une démocratisation républicaine contrôlée. Les vieux dictateurs, entre âge, maladie et rapacité de la descendance, n'y servent que de Label à des holdings familiaux féroces car n'étant obligés ni par les apparences, ni par les pressions internationales, ni par les mœurs de la politique ou les nécessités de l'image. Rien. A côté de ces nouvelles gouvernances, la gouvernance clandestine des « services secrets » et des lobbys sont une blague démodée. Là, c'est le livret de famille à la place de la Constitution et le vol à la place de l'infiltration et les batailles de cheveux à la place des barbouzeries d'autrefois. On n'y prend pas le pouvoir par le poids des casernes mais les salons de coiffure, les hommes d'affaires qui prêtent leurs noms, les registres de commerce, les monopoles sur les importations ou le pourcentage systématique sur les gros contrats. C'est le cas des désormais Etats-assiettes ou Etats-pantoufles ou, mieux encore, les Etats génétiques.
Le plus intéressant n'est cependant pas là. Ce qu'il faut retenir, c'est cette nouvelle loi, valable depuis dix ou vingt ans, qui gouverne les dictatures « arabes » : chaque dictateur est, aujourd'hui, « doublé » par une sorte de seconde dictature plus intimiste et plus violente : celle de l'épouse, du fils, du second fils cadet, du frère. Dans l'histoire de l'humanité, quand les dictatures vieillissent, elles deviennent un groupe familial, une épouse et une concubine. Dans le cas de la Tunisie, l'exemple est poussé jusqu'au ridicule meurtrier. On s'imagine à peine l'esprit des meilleurs esprits de nos frères tunisiens quand ils se voient ainsi présentés au monde dans les habits de 10 millions de poupées malmenées par une seule femme qui mange toute leur semoule nationale. Et si là on est dans la caricature, dans d'autres pays « arabe », on est dans la norme : de chez nous et vers tous les autres. Dans une sorte de curieuse vengeance du destin géopolitique du XXe siècle, les républiques « arabes » sont devenues des monarchies filiales là où les monarchies « arabes » tentent les réformes d'une démocratisation républicaine contrôlée. Les vieux dictateurs, entre âge, maladie et rapacité de la descendance, n'y servent que de Label à des holdings familiaux féroces car n'étant obligés ni par les apparences, ni par les pressions internationales, ni par les mœurs de la politique ou les nécessités de l'image. Rien. A côté de ces nouvelles gouvernances, la gouvernance clandestine des « services secrets » et des lobbys sont une blague démodée. Là, c'est le livret de famille à la place de la Constitution et le vol à la place de l'infiltration et les batailles de cheveux à la place des barbouzeries d'autrefois. On n'y prend pas le pouvoir par le poids des casernes mais les salons de coiffure, les hommes d'affaires qui prêtent leurs noms, les registres de commerce, les monopoles sur les importations ou le pourcentage systématique sur les gros contrats. C'est le cas des désormais Etats-assiettes ou Etats-pantoufles ou, mieux encore, les Etats génétiques.