Bonjour à tous,
La communauté musulmane célébre aujourd'hui la fête de l’Achoura, avec ferveur et piété Il faut rappeler que
l’Achoura est considérée dans le monde musulman, comme une fête importante. L’importance de cette journée a été confirmée par le Prophète Mohamed (QSSSL) pendant les premières années de l’Islam,
jusqu’à l’an II de l’Hégire, c’est-à-dire jusqu’au moment où le jeûne du ramadhan est devenu obligatoire par la révélation des versets coraniques.
Cette journée était fêtée par les Arabes durant la période d’obscurantisme anté-islamique appelée «El-Djahilia». C’était un ou deux jours de jeûne qui fut reconduit sur ordre de notre Prophète
après l’avènement de l’Islam jusqu’au moment où, en l’an II hégirien, furent révélés les versets coraniques relatifs à l’obligation du jeûne de ramadhan pour les musulmans.
Cependant, le jeûne de cette journée reste seulement recommandé conformément à la «Sunna» ou tradition de Mohamed qui a dit :
«Celui qui veut, qu’il jeûne ce jour, mais celui qui veut, qu’il mange ce jour-là.
Achoura, précédée de “Tassouâ” ou 9e jour du mois de Mouharrem, que certains célèbrent toujours, reste avant tout la grande fête de la charité que les déshérités du sort attendent avec
impatience.
En droit rituel musulman, la charité se divise en deux parties : elle est soit bénévole soit obligatoire. Certes, la charité bénévole (çadaqa) est recommandée par l’ensemble des religions
monothéistes. Dans l’Islam, le qoran, lecture par excellence, en parle beaucoup et insiste sur sa pratique. On peut citer par exemple les versets dont l’interprétation suit :
«Quoique vous dispensiez d’aumône ou fassiez de vœux, Allah le saura ; et les injustes n’auront aucun défenseur ; que vous publiez les aumônes, ce sera excellent, mais si vous les cachez et les
portez aux déshérités du sort, cela vaudra mieux pour vous et expiera pour vous une partie de vos péchés ; et ce que vous ferez,
Allah le saura. Tu n’as pas sur toi de les guider, mais Allah guide qui il veut.
Le bien que vous dispenseriez, ce sera pour vous-mêmes et vous ne dispenserez qu’en vue d’Allah ; le bien que vous dispenserez dans la voie d’Allah vous sera représenté au comble et vous n’aurez
à souffrir d’aucune injustice. Aux pauvres qui ont été cernés dans la voie de Dieu et ne peuvent aller par la terre, l’ignorant les prenant pour des riches, tant est grande leur réserve, tu les
reconnaîtras à leur signe distinctif : ils ne sollicitent pas les hommes avec insistance ; le bien que vous dispenserez, Allah en est averti.
Ceux qui dispensent leurs biens de nuit et de jour, en secret ou en public, auront leur récompense auprès de leur Dieu, et ne seront ni inquiétés ni tourmentés…».
La charité obligatoire, c’est la Zakat qui se subdivise en zakat des biens et en zakat des corps.
Il s’agit d’un prélèvement déterminé qui frappe pour la première catégorie, certains biens, et pour la seconde, des personnes.
Zakat
C’est une obligation née d’une prescription divine :
«Reçois sur leurs richesses une offrande (zakat), dit sourate Ettawba, par laquelle tu les purifies et tu les fais vertueux…».
«Nourrissez-vous de leurs fruits (les jardins) quand ils en produisent et acquittez leurs droits au jour de la récolte…» (Sourate El-an-âme).
«La zakat que vous verserez en vue de Dieu, mentionne sourate Er-roum, c’est cela qui rapportera le double».
Il y a lieu de signaler que le qoran n’a pas donné avec détails les biens soumis à la zakat, ni le montant des prélèvements.
C’est la «Sunna» qui s’en est chargée.
Elle a donné des précisions à cet égard. D’autre part, ceux parmi nous qui ont pris l’habitude en ce jour de Achoura, de verser la Zakat, ne sauraient oublier d’en réserver une bonne partie aux
déshérités.
D’ailleurs les assujettis à l’aumône légale, quand ils remplissent leur devoir, démontrent qu’ils prennent en considération les verset coraniques de sourate El-Baqara, interprétés ainsi qu’il
suit :
«La vertu n’est pas que vous tourniez votre face vers l’Orient et l’Occident ; mais la vertu est de qui croit Dieu et au jour der- nier, aux Anges, au Livre et aux Prophètes ; qui malgré la
nécessité qui le pousse à garder son bien, le porte aux proches et aux orphe- lins, aux pauvres et au voyageur (démuni), aux nécessiteux : qui fait la prière et acquitte la dîme ; ceux qui
observent l’alliance qu’ils contractent et ceux qui demeurent fermes dans l’adversité et le malheur et à l’heure du combat, ceux-là ont été véridiques et ce sont eux qui craignent Dieu…».
Il faut cependant ajouter qu’il existe la Zakat El-Fitr et le paiement des impôts et taxes. Ainsi la Zakat appelée communément El-Fatra est une aumône qui se fait à l’occasion de la rupture du
jeûne de ramadhan. Son versement obligatoire aux malheureux se fait en principe dès l’aurore de l’Aïd El-Fitr.
La Zakat dont il s’agit est due par le musulman aisé pour lui-même et pour toutes les personnes à sa charge. Pour chaque assu- jetti, il verse la quantité d’un «çaâ» de la nourriture la plus
consommée comme le blé, c’est-à-dire quatre fois le contenu de deux mains moyennes jointes par le bas et légère- ment inclinées. Cette quantité peut être rem- placée par sa valeur en espèces.
Le payement des impôts et des taxes nationaux ne dispense nullement, par ailleurs, le fidèle de verser la Zakat quelle qu’elle soit.
Ce sont deux choses biens différentes auxquelles il doit répondre. Les contributions sont imposées par l’Etat pour la bonne marche du pays à tous les égards tandis que la Zakat est un droit divin
imprescriptible au profit des déshérités du sort.
Acoura moubaraka ,qu'Allah accorde lumière, appaisement , guidance , bonheur, epanouissement et pieté et le paradis à toute la communauté musulmane.
A bientôt
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Amicalement,
Nibele