Je baisse

C’est pas moi qui le dis, c’est Desproges, qui en son temps s’essoufflait dans quelque escalier trop raide ou dans quelque femme trop molle. Mais moi aussi je baisse. Je ne me sens pas encore vieux, mais je me sens vieillir. Physiquement j’entends. Mentalement, je ne sais pas si je suis toujours un sale gosse ou si je suis déjà un vieux con.

Physiquement, le poids des ans se fait ressentir sur mes épaules, dans ma colonne vertébrale, sur mes hanches, dans mes cuisses et mes genoux. Même dans le sens descendant, les escaliers m’essoufflent. Mes articulations grincent au plus infime changement de temps. Je grossis aussi. Pour la première fois, j’ai grossi durablement (enfin, je dis ça, j’ai pris 6 kilos à Noël, et depuis je redescends pas, mais ça va peut-être fondre au Printemps), mes abdos ont disparu, il ne m’en reste qu’un seul, confortablement installé entre ma poitrine et mes hanches.

Je vois bien que le point de non retour est presque devant moi : après avoir arrêté le rugby il y’a 8 ans, c’est le vélo que j’ai abandonné il y’a 2 ans, et cette année le foot. Mes baskets sont en train de moisir dans le placard depuis le semi-marathon de Lyon 2006 (1 an ½). Certes, je fais toujours du sport de haut niveau : je me suis mis aux fléchettes il y’a un an. Je devrais peut-être muscler mon jeu.

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