Lamentation nocturne
La nuit s’est levée sur le désastre du front
Avec de beaux astres,
Sur la colline où tu gisais pétrifié de douleur,
Un fauve au jardin ton cœur dévorait.
Ange incandescent,
Tu gis poitrine en lambeaux sur le champ pierreux
À moins qu’oiseau de nuit dans la forêt,
Interminable plainte
Répétée sans relâche en roncier de ramure nocturne.
(Georg Trakl)