Vous avez autour de vous des passionnés de la Russie, de son histoire, de ses écrivains, et de ses poètes.
Pour terminer cette année dédiée à ce pays regarder fleurir l’églantier avec Anna Akhmatova.
Une trajectoire de poète qui commence en 1912 avec son premier livre à 1966 l’année de sa mort. Elle est l’ami de Mandelstam, de Joseph Brodsky.
Elle traverse deux guerres et une révolution, témoin et victime d’une histoire violente et cruelle, elle chante son pays de tilleuls et de bouleaux, son pays parfois rouge de sang. Elle chante son amour pour un absent le poète Goumiliov, son amour pour sa patrie et la liberté à jamais perdue.
Les tonalités de ses poèmes sont très variées
De l’espoir
Bien du bonheur est dévolu
A qui suit librement sa route
A l’amour de la vie
Je fais des vers joyeux
Sur la vie éphémère, éphémère et superbe
A l’amour de son pays
C’est le mélilot et l’abeille
Poussière, ombre et canicule.
Les rivières bleues
Les saules d’argent
La merveille des tilleuls
A son bien aimé. Son amour perdu avec qui elle ne pourra plus rien partager
Un amour toujours présent, amour jusqu’à la douleur, même quand vient la peur, l’horreur « dans un sanglot sans fin »
Il aimait trois choses au monde :
Le chant des vêpres, les paons blancs
Et les vieilles cartes d’Amérique.
Mais nous vivrons d’un seul amour
Elle est intolérable
La douleur du silence amoureux
Tout est fini ...Et ma chanson résonne
Dans la nuit vide où tu n’es plus.
Automne triste comme une veuve
Vêtue de noir, embrume tous les coeurs
Blog Terres de femmes - Image, G.AdC
La plainte parfois s'élève, cri de souffrance d’une femme et de tout un peuple
Trois ans sans fermer l’oeil
Et chaque matin s’enquérir
De ceux qui sont morts dans la nuit
A l'heure où s'écroulent les mondes
... ma bouche suppliciée
Par laquelle crie un peuple de cent millions d’âmes.
J’étais alors avec mon peuple
Là où mon peuple était pour son malheur
Et continuer d’écrire, continuer de vivre
Il faut changer mon âme en pierre,
Il faut réapprendre à vivre
Une édition bilingue de neuf courts recueils, du très connu « Requiem » à celui qui donne son titre à l’ensemble « L’églantier refleurit ».
Un livre qui rend un bel hommage à Anna Akhmatova, une très belle traduction et une élégante présentation font de ce livre un cadeau pour tout amateur de poésie.