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Investir dans les fonds peut être plus payant que l’immobilier

Publié le 16 décembre 2010 par Fabien Major @fabienmajor

Investir dans les fonds peut être plus payant que l’immobilierDans les dernières années, la tarte immobilière s’est gonflée. Non, je ne parle pas de pâtisserie. Ni de la pointe de tarte de marché d’un secteur commercial! Ma «tarte immobilière» est quelqu’un qui entre dans l’immobilier pour les mauvaises raisons! Ce n’est pas le choix qui manque;

-Parce que mon grand chum a fait de l’argent avec ça

-Parce que mon cousin connaît quelqu’un qui a fait la passe

-Parce que j’ai vu une belle occasion dans l’journal

-Parce que mon agent me dit que c’est LE deal du siècle

-Parce qu’avec mes pertes boursières, j’veux me refaire…etc.

L’immobilier c’est d’abord une résidence principale et secondaire! Une dépense, quoi! Ensuite, pour ceux qui ont BEAUCOUP de temps, d’énergie et de connaissances… un placement intéressant! Vos résultats seront proportionnels à vos efforts et à votre patience. Pas plus, pas moins.

Ted Rechtshaffen de la firme Torontoise Tridelta a étudié le cas d’un de ses clients, heureux d’avoir fait 275 000$ de bénéfice en vendant son chalet. Payée 125 000$ il y a 18 ans, la propriété vient d’être cédée pour 400 000 beaux dollars! Le client content de tirer la pipe de son conseiller financier lui a envoyé sous le nez qu’il avait réalisé 7,1% en rendement annuel composé.

Investir dans les fonds peut être plus payant que l’immobilier
L’heure est maintenant au bilan et le soufflé du client a plutôt des allures de tarte. Commençons par les ministres des Finances, ils veulent des gros morceaux, car la vente d’une résidence secondaire est imposable comme gain en capital. Ensuite, vous avez les taxes plus ou moins bienvenues et l’entretien qui grignote la croûte. Une dépense estimée à 1,8% annuel dans le marché Torontois. Ajoutons la commission du bonhomme ReMax, les frais d’arpentage + la facture du notaire… et la valeur NETTE réelle de la propriété au moment de la vente a fondu de 105 500$. 294 500$ au lieu de 400 000$. Ishhhhhhhh ! Il reste un rendement net annualisé de 5,1%.

Mais si à la place, ce client investisseur (pas vacancier pour 2 sous) avait placé la somme dans un vulgaire fonds commun… Combien aurait-il? En sélectionnant un bon fonds équilibré comme le Saxon Équilibré canadien… j’aurais obtenu une cagnotte de 423 000$. NET de frais de notaire, de frais de gestion, de commission… et d’IMPÔT! Bref, net, net et net! OUPS! Méchante différence! Aimez-vous mieux 7% NET annuellement ou 5,1%?

Qu’est-ce que ça dit? Que les fonds sont meilleurs que l’immobilier? Parfois, mais pas toujours. Que vous ayez un bon investissement en actions, en fonds ou en immobilier, il faut savoir le conserver suffisamment longtemps pour bénéficier de l’effet des intérêts composés. D’ordinaire on garde plus facilement le cap avec l’immobilier, même si c’est moins rentable à long terme. Comprenez-vous que c’est la PATIENCE qui est payante?

Mais aujourd’hui, si on souhaite simplement faire un bon placement qui nous permettra de faire un coup d’argent dans plusieurs années. Où placer sa pâte? Dans les secteurs ou occasions boudées par les autres. Vous savez, ce qui donne la chienne à son voisin et provoque des sueurs froides à son beau-frère? Les actions américaines!

Leçon d’économie: Les banques échouent encore

Les banques américaines devaient freiner leurs vieux réflexes de prêter à n’importe qui et n’importe comment… Mais, il faut croire que c’est trop difficile. The Atlantic rapporte le cas d’une famille américaine qui a pu se procurer une hypothèque de 115 000$ sur  trente ans avec une mise de fonds de 67 cents! La passe a été rendue possible après que l’assureur du prêt, Fannie Mae eut lancé un programme temporaire de remise en argent auprès d’acheteurs ayant une cote de crédit attrayante. Pour les analytiques de ce monde, sachez que la mise de 67 cents, représente un apport de capital de 0,0006% et ça en fait quand même des propriétaires! Think big!

Ce billet a paru originalement dans le magazine A+ de Septembre 2010


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